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Accueil | Portraits | Emmanuel Hoog

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5 mai 2019

Temps de lecture : 12 minutes

5 mai 2019

Accueil | Portraits | Emmanuel Hoog

Emmanuel Hoog

Temps de lecture : 12 minutes

Serviteur du prince, de l’AFP au banquier Pigasse

L’ex-PDG de la première agence de presse française et anciennement de l’INA est un pur produit de l’administration culturelle étatisée. Il avait accueilli, avec son équipe de direction, la victoire présidentielle de François Hollande avec des applaudissements et choisi de lever l’embargo afin d’annoncer l’information dès 18h53. Débarqué de l’AFP au printemps 2018, il est recasé quelques mois plus tard “ambassadeur pour le numérique” par Emmanuel Macron, puis se met au service de Matthieu Pigasse en mai 2019.

Famille et études

Né à Paris (XVème) en sep­tem­bre 1962, Emmanuel Hoog est tombé très vite dans la mar­mite de la Cul­ture. Il est en effet le fils de deux con­ser­va­teurs des Musées nationaux : Michel Hoog (con­ser­va­teur en chef du Musée d’Art mod­erne et de L’Orangerie, spé­cial­iste de Cézanne et Mon­et, pro­fesseur à l’École du Lou­vre) et Simone Hoog (con­ser­va­teur en chef au Musée nation­al des Châteaux de Ver­sailles et du Tri­anon). Après des études au lycée Saint-Jean-de-Béthune de Ver­sailles et à l’Institut d’Études Poli­tiques (IEP) de Paris, il entre à l’É­cole Nationale d’Ad­min­is­tra­tion (ENA) en 1986. Il est de la pro­mo­tion Michel de Mon­taigne, tout comme l’économiste Nico­las Baverez, le PDG d’Air France Alexan­dre de Juni­ac, ou encore Denis Olivennes, aujourd’hui directeur de l’information d’Europe 1 et du pôle infor­ma­tion du groupe Lagardère. Sans sur­prise, à sa sor­tie de l’ENA, Emmanuel Hoog choisit le min­istère de la Cul­ture. Il est divor­cé de la comé­di­enne Marie Favasuli.

Parcours professionnel

La car­rière d’Emmanuel Hoog s’est faite d’abord dans le sil­lage de Jack Lang, puis de Lau­rent Fabius. C’est auprès du pre­mier qu’il entre au Min­istère de la Cul­ture en 1988 en tant que chef du bureau des affaires budgé­taires et finan­cières, puis respon­s­able des man­i­fes­ta­tions cul­turelles célébrant le cen­te­naire d’Arthur Rim­baud. Il a ensuite été admin­is­tra­teur du Théâtre de l’Odéon, et directeur délégué du Pic­co­lo Teatro de Milan, dont le directeur est alors Jack Lang. C’est avec celui-ci qu’il lancera, en 1999, Le Print­emps des Poètes. En 1997, il devient le con­seiller chargé de la Cul­ture et des Médias de Lau­rent Fabius à la prési­dence de l’Assem­blée nationale, qu’il suiv­ra au Min­istère de l’Économie et des Finances. En 2001 il est nom­mé PDG de l’In­sti­tut Nation­al de l’Au­dio­vi­suel (INA). En mai 2010, il inter­rompt son sec­ond man­dat suite à son élec­tion à la tête de l’AFP. La can­di­da­ture d’Emmanuel Hoog, présen­tée au Con­seil d’administration par les admin­is­tra­teurs de l’État et soutenue par le min­istre de la Cul­ture Frédéric Mit­ter­rand, l’emporte au pre­mier tour par 10 voix sur 15. Le « can­di­dat du pou­voir » est ain­si préféré à deux impor­tants patrons de presse : Philippe Micouleau, ancien directeur général de La Tri­bune, et Louis Drey­fus, ancien directeur général de Libéra­tion et du Nou­v­el Obser­va­teur. Une vic­toire peu sur­prenante, quand on sait que 40 % du chiffre d’affaires de l’AFP est apporté par les abon­nements de l’État. Pour son sec­ond man­dat, Emmanuel Hoog prône la sta­bil­ité : “En 25 ans, AP et Reuters ont con­nu 2 prési­dents, l’AFP 8. Cette insta­bil­ité est une entrave à la bonne marche de l’en­tre­prise”. Il pro­pose ain­si de pro­longer le man­dat du prési­dent de 3 à 5 ans. Par­mi les 5 défis de l’AFP iden­ti­fiés par l’actuel prési­dent dans sa déc­la­ra­tion de can­di­da­ture : la for­ti­fi­ca­tion du mono­pole de l’AFP, avec “l’in­stal­la­tion d’une stratégie dynamique per­me­t­tant à l’a­gence de garder le lead­er­ship sur le ter­ri­toire nation­al et de rester non seule­ment un acteur de référence, mais le parte­naire indis­pens­able des médias français”, et le ren­force­ment de ses rela­tions finan­cières avec l’É­tat, avec “la réso­lu­tion de la plainte déposée à Brux­elles qui paral­yse toute mobil­i­sa­tion de moyens publics nou­veaux, et la négo­ci­a­tion du prochain Con­trat d’Ob­jec­tifs et de Moyens”. Un ensem­ble de mesures qui ne pour­ront se faire sans le sou­tien de l’État, ce qui explique large­ment que le haut-fonc­tion­naire ait à nou­veau été préféré par le con­seil d’administration de l’agence le 4 avril dernier.

La thèse du suc­cès du « can­di­dat du pou­voir » est par ailleurs étayée par un épisode sur­v­enue le soir de l’élection de François Hol­lande à la prési­dence de la République, dont la vidéo est à regarder ici.

On y voit le PDG, Emmanuel Hoog entouré de son directeur de l’information, du chef du ser­vice poli­tique et de la rédac­trice en chef cen­trale, applaudir et accueil­lir avec des mines vis­i­ble­ment réjouies la nou­velle de la vic­toire du can­di­dat social­iste. L’AFP a ensuite expliqué dans un texte dif­fusé sur le net qu’il s’agissait d’applaudir non pas la nou­velle, mais l’évènement que représen­tait l’envoi d’un flash qui enfreignait le sacro-saint embar­go en annonçant l’information dès 18h53 au lieu de 20h. Une expli­ca­tion niée par un jour­nal­iste de l’AFP qui, sous cou­vert d’anonymat, a con­fié au site Atlantico.fr : « c’est une pure hypocrisie, car l’envoi de ce flash ne relève d’aucun exploit par­ti­c­uli­er de l’AFP. L’AFP s’est con­tentée de vio­l­er la loi comme elle l’avait déjà fait au pre­mier tour, en dif­fu­sant des esti­ma­tions déjà dif­fusées par des médias étrangers. Mais le flash ne con­stitue en lui-même aucun suc­cès remar­quable de l’agence qu’il con­viendrait d’applaudir à tout rompre. Que reste-t-il à applaudir, sinon le contenu ? »

Un autre fait mar­quant de la prési­dence d’Emmanuel Hoog est la sig­na­ture d’un parte­nar­i­at entre l’AFP et l’Agence Chine nou­velle. Agence de presse offi­cielle du gou­verne­ment chi­nois, son directeur a le statut de min­istre et reçoit ses ordres directe­ment du Prési­dent Hu Jin­tao. Emmanuel Hoog a ren­con­tré son homo­logue au cours d’un dîn­er en sep­tem­bre 2011 avec lequel il a signé un accord pour ren­forcer leurs liens.

Sous sa houlette, la BBC signe un con­trat avec l’AFP pour la vidéo, aban­don­nant Asso­ci­at­ed Press. « C’est comme si Amer­i­can Air­lines avait aban­don­né Boe­ing pour Air­bus », explique-t-il aux Échos, radieux. En 2017, avec 1500 jour­nal­istes, l’AFP pro­duit 250 vidéos par jour pour les marchés étrangers, 5000 dépêch­es par jour en tout, 3 à 6000 pho­tos par jour.

En juin 2017 la rédac­tion en chef France étouffe la paru­tion de deux scoops sur Richard Fer­rand, proche d’Em­manuel Macron ; l’af­faire est cepen­dant révélée par la CGT de l’a­gence de presse. En novem­bre 2017 Emmanuel Hoog sus­cite un tol­lé au sein de l’AFP en esti­mant que l’É­gypte est engagée « sur la bonne voie » sous la houlette de son dirigeant Abdel Fat­tah al Sissi.

Can­di­dat à sa suc­ces­sion en avril 2018, il est lâché par les représen­tants de l’ad­min­is­tra­tion, donc du pou­voir, et jette l’éponge. Fab­rice Fries lui suc­cède. Ce dernier, certes « venu du privé » n’y a pour­tant pas un bilan très reluisant… surtout à Pub­li­cis Con­sul­tants (2008–2016) dont il a divisé le résul­tat et le nom­bre d’employés par deux.

C’est en réal­ité un trou financier annuel de 5 mil­lions d’€ en 2016 et 4,7 mil­lions d’€ en 2017 qui a valu à Emmanuel Hoog sa dis­grâce, ain­si que les fuites fin 2017 – sur fond de dif­férend sévère avec les syn­di­cats – sur ses aug­men­ta­tions et ses travaux somp­tu­aires à l’AFP. Par ailleurs Hoog demandait 60 mil­lions d’€ à l’É­tat pour relancer l’AFP dans un marché difficile.

Débar­qué sans trop de récrim­i­na­tions de l’AFP, il est recasé en octo­bre 2018 par Macron comme ambas­sadeur du numérique, un poste où il sera entre autres en charge de la lutte con­tre les infox/fakes news et de con­trôler les réseaux soci­aux à l’approche des élec­tions européennes de 2019.

Il pan­tou­fle dans le privé le 2 mai 2019, nom­mé directeur général des Nou­velles Edi­tions Indépen­dantes (LNEI) qui regroupent les par­tic­i­pa­tions per­son­nelles du ban­quier Matthieu Pigasse dans les médias et la cul­ture : Les Inrocks, Radio Nova, Le Monde (par­tic­i­pa­tion), Fes­ti­val Rock en Seine. Il rem­place Bernard Zekri qui reste directeur général de Radio Nova.

Ce qu’il gagne

Inter­pel­lé à plusieurs repris­es par des syn­di­cats minori­taires – ulcérés par plusieurs années de gel des salaires au sein de l’AFP, en vio­la­tion d’ac­cords SPQN que la jus­tice a fini d’ailleurs par rétablir – il a tou­jours refusé de ren­dre pub­lic son salaire (fixe et vari­able) à la tête de l’AFP. Un avis favor­able à la demande des syn­di­cats a été cepen­dant ren­du par la CADA au print­emps 2018. C’est Fab­rice Fries qui a hérité du con­flit… et promis aux syn­di­cats d’être trans­par­ent sur sa rémunération.

« Or, non con­tent de s’augmenter sans jamais ren­dre compte de sa rémunéra­tion aux salariés comme cela se fait aujourd’hui dans la plu­part des entre­pris­es, il a orchestré plus de 25 M€ de travaux au siège, dont 2 mil­lions pour la seule réno­va­tion pharaonique du 7e étage où ne tra­vail­lent qu’une dizaine de per­son­nes. Une baie vit­rée, mon­tée en cati­mi­ni un same­di par une grue, a même coûté plus de 30.000 euros pour que M. Hoog puisse avoir une vue pleine et entière sur Mont­martre », écrit la CGT de l’AFP en 2017.

Nébuleuse

Ancien cham­pi­on de Water Polo junior et pas­sion­né de poésie et de théâtre, Emmanuel Hoog est Prési­dent de la Mai­son de la Poésie et Tré­sori­er du Fes­ti­val d’Automne à Paris. Il est par ailleurs mem­bre du Siè­cle, prési­dent de la Fon­da­tion AFP, mem­bre de la Com­mis­sion Tessier sur la numéri­sa­tion du pat­ri­moine écrit, du Con­seil sci­en­tifique de l’Université de Paris 3- Sor­bonne Nou­velle, admin­is­tra­teur de l’EHESS (École des Hautes Études en Sci­ences sociales) et vice-prési­dent du Comité d’Histoire de la Radiodiffusion.

Collaborations

  • Prési­dent de la Fon­da­tion AFP.
  • Vice-Prési­dent du Comité d’Histoire de la Radiod­if­fu­sion (depuis 2001).
  • Tré­sori­er du Fes­ti­val d’au­tomne à Paris (depuis 2001).
  • Admin­is­tra­teur de la Fon­da­tion Thom­son (depuis 2006).
  • Mem­bre du Con­seil de la créa­tion artis­tique (2008–2010).
  • Mem­bre de la com­mis­sion Tessier sur la numéri­sa­tion du pat­ri­moine écrit.
  • Mem­bre du « High Lev­el Expert Group on Dig­i­tal Libraries » présidé par Viviane Red­ing, com­mis­saire européen (2006–2010).
  • Mem­bre du Con­seil sci­en­tifique de l’Université Paris 3 — Sor­bonne Nou­velle (depuis 2008).
  • Admin­is­tra­teur de l’EHESS (depuis 2005).
  • Admin­is­tra­teur-Fon­da­teur de Cap Dig­i­tal (2006–2010).
  • Prési­dent de l’IFC, Insti­tut français de la com­mu­ni­ca­tion (2005–2010).
  • Mem­bre du con­seil de sur­veil­lance d’Arte France (2001–2010).
  • Prési­dent du Comité d’his­toire de la télévi­sion (2008–2011).
  • Prési­dent de la Mai­son de la poésie à Paris.
  • Admin­is­tra­teur de la BNF ( 2016)

Publications

  • Le Marché de l’art (avec Michel Hoog), col­lec­tion Que sais-je, PUF 1991
  • L’INA, col­lec­tion Que sais-je ?, Press­es uni­ver­si­taires de France, 2006.
  • Mémoire année zéro, Le Seuil, 2009.
  • La télé. Une his­toire en direct, édi­tions Gal­li­mard, 2010

Il l’a dit

« C’est comme la plu­part des jour­naux, mon devoir est de garan­tir l’indépen­dance et le développe­ment de l’AFP. Mon boulot c’est de dévelop­per l’indépen­dance de l’a­gence. J’in­ter­viens sur les moyens, car ce que me deman­dent les jour­nal­istes ce sont les moyens, ce n’est pas de décider de l’in­for­ma­tion qu’on traite », 9 décem­bre 2010, en réponse à une ques­tion d’une étu­di­ante de Sci­ences Po : “Com­ment peut-on être prési­dent de l’AFP et pas journaliste?” 

« Jean Vilar dis­ait que le théâtre, comme l’eau est l’élec­tric­ité devait être un ser­vice pub­lic, après le théâtre, aujour­d’hui c’est la poésie », à l’oc­ca­sion du lance­ment de la 2e édi­tion du Print­emps des poètes, en 2000.

« L’ir­rup­tion d’In­ter­net et des tech­nolo­gies numériques a trans­for­mé cha­cun de nous en pro­duc­teur de mémoire. Alors que les mis­sions de sauve­g­arde et de con­ser­va­tion étaient autre­fois réservées à des insti­tu­tions pat­ri­mo­ni­ales telles que les musées ou les bib­lio­thèques, tout le monde peut désor­mais archiv­er sa vie sous forme de blogs, de pho­tos ou de vidéos et la partager avec le pub­lic sur le Web. C’est ce que j’ap­pelle la « bulle mémorielle » : une masse d’in­for­ma­tions qui jadis s’ou­bli­ait reste gravée dans la mémoire de nos ordi­na­teurs et de nos réseaux. Ain­si, cha­cun peut revendi­quer sa part d’é­ter­nité, non seule­ment les indi­vidus, mais aus­si les dif­férentes com­mu­nautés, qui sont tou­jours plus nom­breuses à vouloir faire recon­naître leur pro­pre his­toire par­ti­c­ulière. Cette évo­lu­tion porte en germe la men­ace d’un nou­veau con­flit iden­ti­taire, d’une « guerre des mémoires ». Et à par­tir du moment où notre passé est atom­isé, pri­vatisé, com­ment peut-on encore envis­agé un avenir ensem­ble ? De plus, en con­fi­ant notre mémoire à un disque dur, nous risquons de nous diriger lente­ment vers une amnésie et une décul­tur­a­tion col­lec­tive. Pourquoi con­tin­uer à appren­dre et à mémoris­er, puisque la machine le fait à notre place ? », inter­view à Clubic.com, le 25 sep­tem­bre 2009, résumant ain­si la thèse de son ouvrage Mémoire année Zéro, Édi­tions du Seuil, 2009.

« Il faut une lég­is­la­tion qui donne des droits nou­veaux, des lib­ertés nou­velles (à l’in­ter­naute), car inter­net est une fausse lib­erté », inter­rogé sur son ouvrage en mai 2010, Mémoire, année Zéro, Edi­tions du Seuil, 2009.

« C’est une usine à fab­ri­quer, à con­stru­ire, à dif­fuser de l’in­for­ma­tion », au sujet de l’AFP dont il vient de pren­dre la tête, en mai 2010

« Ni Dieu ni maître », BFM Busi­ness, décem­bre 2014, en réponse à la ques­tion d’une jour­nal­iste sur la devise qui le définis­sait le mieux.

« Le con­texte économique est épou­vantable. La pub est cap­tée par les Gafa, ce qui affecte nos clients médias, qui con­tin­u­ent à vouloir rené­goci­er leurs con­trats à la baisse. Or nous avons besoin de con­tin­uer à inve­stir. L’AFP estime son besoin de finance­ment à 60 mil­lions d’eu­ros pour les cinq années à venir, pour pour­suiv­re et accélér­er sa trans­for­ma­tion », Les Échos 10 juil­let 2017, op.cit.

« Le recours mas­sif au copié-col­lé dans les médias en ligne, démon­tré par une étude de l’I­NA en mars dernier, fait que nous représen­tons 50 % du marché de l’ac­tu­al­ité sur la Toile en France ! Il faut un code de bonne con­duite et une régu­la­tion », ibid.

« Depuis tou­jours l’AFP s’in­téresse à ce qui se passe au coin de la rue mais aus­si au bout du monde », France Cul­ture , 4 févri­er 2018.

Crédit pho­to : Le Figaro / le.buzz.media

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