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22 septembre 2023

Temps de lecture : 27 minutes

22 septembre 2023

Accueil | Portraits | Denis Olivennes

Denis Olivennes

Temps de lecture : 27 minutes

L’homme des réseaux

Denis Olivennes est né le 18 octobre 1960 à Paris. Il est le fils d’Armand Olivennes, poète et psychiatre, et d’une mère psychanalyste ; le frère cadet de François Olivennes, gynécologue obstétricien jouissant d’une certaine réputation, et le frère aîné de Frédéric Olivennes, dirigeant marketing et communication à France Télévisions en 2016, puis en 2019 directeur de la société de publicité en ligne Weborama. Depuis 2008, il est le compagnon de l’ancien mannequin Inès de la Fressange (« Nous nous sommes rencontrés en février 2008 à Méribel, où il était venu skier avec ses trois fils », Inès de la Fressange, Paris Match, « Inès de la Fressange, la vie devant soi », 20 octobre 2009, cité par Benjamin Dormann, Ils ont acheté la presse, Jean Picollec éditeur, 2012). Il a 3 enfants. Son oncle était Claude Olievenstein, fondateur d’un service spécialisé dans la lutte contre la toxicomanie à l’hôpital Marmottan. Opposé à une politique répressive, celui-ci fut l’un des premiers à préconiser l’échange des seringues pour éviter la contamination par le sida.

Portrait vidéo

Formation

Denis Olivennes a effec­tué sa sco­lar­ité au lycée Hen­ri IV avant d’intégrer l’École Nor­male Supérieure (ENS) de Saint-Cloud en 1980, de pass­er une agré­ga­tion de let­tres mod­ernes, puis d’intégrer l’IEP et enfin l’ENA, d’où il sort « dans la botte ». Il intè­gre ensuite la Cour des comptes (pro­mo­tion Mon­taigne, 1988, d’où est égale­ment sor­ti Nico­las Baverez, avec qui il écrira un livre six ans plus tard). Lorsqu’il était nor­malien, il a été le nègre de Chris­tine Ock­rent (Cap­i­tal, 12/2001).

Parcours professionnel

Denis Olivennes com­mence sa car­rière en tant qu’auditeur à la Cour des comptes. Doté d’une sen­si­bil­ité de gauche, ce haut fonc­tion­naire est d’emblée très proche du pou­voir social­iste. Il écrit des dis­cours pour Lau­rent Fabius dès la fin des années 1980 et devient, en 1992, le con­seiller de Pierre Béré­gov­oy, min­istre des Finances puis Pre­mier min­istre, tout en restant « fabiusien de cœur » (Rue89.com, 30 novem­bre 2010).

En 1993, il rejoint le groupe Air France dont il devien­dra directeur général adjoint. Cinq ans plus tard, il quitte la com­pag­nie aéri­enne pour NC Numéri­ca­ble, prin­ci­pal câblo-opéra­teur de télévi­sion et four­nisseur d’accès à Inter­net par câble dont il devient prési­dent-directeur général (1997–2000).

Après un pas­sage à Canal (2000–2002) où il occupe le poste de directeur général, il rejoint le groupe « Pin­ault Print­emps Red­oute » (PPR) en 2002 et devient le directeur général de la dis­tri­b­u­tion du groupe. En 2003, il est nom­mé prési­dent-directeur général de la FNAC qui appar­tient à PPR. Patron de la Fnac, il a organ­isé en 2007 un stage pour Pierre, le fils aîné de Nico­las Sarkozy, inté­gré sous une fausse iden­tité, selon Cap­i­tal.

En mars 2008, il quitte la FNAC pour rejoin­dre Le Nou­v­el Obser­va­teur où il se retrou­ve directeur-général délégué et directeur de la pub­li­ca­tion. En novem­bre 2008, sans prévenir la rédac­tion, il réalise une inter­view du chef de l’État Nico­las Sarkozy. La Société des rédac­teurs du Nou­v­el Obser­va­teur pub­lie alors un com­mu­niqué dans lequel elle « s’élève vigoureuse­ment con­tre les con­di­tions dans lesquelles a été réal­isée l’interview de Nico­las Sarkozy », un entre­tien réal­isé « sans con­sul­ta­tion des rédac­teurs en chef et des jour­nal­istes dont la com­pé­tence aurait pour­tant été bien utile ». « Cet épisode a con­fir­mé l’existence d’un fos­sé qui se creuse entre la rédac­tion et le prési­dent du direc­toire », con­clu­ent les rédac­teurs du communiqué.

En jan­vi­er 2011, Denis Olivennes quitte Le Nou­v­el Obser­va­teur et devient, à la place d’Alexandre Bom­pard (qui s’en va diriger… la FNAC), directeur du « pôle Infor­ma­tion » du groupe Lagardère, et directeur de la radio Europe 1. Il est égale­ment « respon­s­able opéra­tionnel », c’est-à-dire patron de fait, de Paris Match, du Jour­nal du Dimanche et de Newsweb, le pôle Inter­net du groupe Lagardère. Il a obtenu de dépen­dre directe­ment d’Arnaud Lagardère, et non du numéro 2 du groupe, Didi­er Quil­lot, si bien que la presse le qual­i­fie de « numéro 2 bis ». Cer­tains « amis » révè­lent par la bande ses éventuelles ambi­tions : « Avec cette nom­i­na­tion, le groupe Lagardère sem­ble se pré­par­er de plus en plus à une éventuelle vic­toire de DSK en 2012 (…) Est-ce Ramzy Khi­roun, proche con­seiller du directeur du FMI et homme de con­fi­ance d’Arnaud Lagardère, qui pré­pare le ter­rain ? » (Rue89.com, 30 novem­bre 2010). Il demande la carte de presse, mais la Com­mis­sion de la carte de presse la lui refuse, « con­sid­érant qu’il était d’abord un patron. La plaidoirie de son ami et avo­cat Nico­las Baverez, ren­con­tré à l’E­NA, n’y a rien changé » (Cap­i­tal 4/2011).

En novem­bre 2011, il est nom­mé prési­dent du direc­toire de « Lagardère Active » (Europe 1, Elle, le JDD, Télé 7 Jours, Ici Paris, France Dimanche…) où il suc­cède à Didi­er Quil­lot, qu’il évince. Il a pour mis­sion de con­solid­er les édi­tions numériques des titres de Lagardère, notam­ment Le Jour­nal du Dimanche, Paris Match, Psy­cholo­gies, Télé 7 jours, Elle, Pub­lic. En tant que prési­dent du direc­toire, il devient mem­bre de fait du Comité Lagardère Media et de Lagardère SCA, la hold­ing du groupe.

Denis Olivennes a été pro­mu offici­er de la Légion d’honneur en juil­let 2008, sur le con­tin­gent du Min­istère de la Cul­ture. Il est égale­ment cheva­lier de l’Ordre nation­al du Mérite.

Tou­jours à la tête de Lagardère Active en 2015, il indique que, con­traire­ment à la rumeur qui lui prête des veil­léités de se porter can­di­dat à la prési­dence de France Télévi­sions, il n’en est rien. Les résul­tats 2015 redressent la rentabil­ité de Lagardère Active et per­me­t­tent à Denis Olivennes de con­tin­uer la mue de son groupe en pour­suiv­ant le rap­proche­ment entre le JDD et Europe 1.

Fin 2015, sa com­pagne est la cible d’une plainte pour tra­vail dis­simulé et licen­ciement abusif ; sa gou­ver­nante de 55 ans, qui a cessé d’être payée, affir­mait qu’elle devait son licen­ciement à son refus de devenir auto-entre­pre­neur (et donc de pren­dre les coti­sa­tions patronales à sa charge). D’après le Canard Enchaîné « Chan­tal s’oc­cu­pait de faire le ménage, les cours­es, les repas pour les invités en plus de veiller sur la pro­priété de 9 hectares et d’aller chercher les vis­i­teurs du cou­ple à la gare d’Av­i­gnon lorsqu’ils avaient de la vis­ite. Et pen­dant deux ans et demi, son employeur aurait “oublié de lui réclamer des fac­tures” pour la pay­er ». Les prud’hommes auraient ordon­né le paiement de 4 680 euros comme rap­pels de salaires fin décem­bre 2015. Plus tôt dans l’an­née, une dépen­dance de la mai­son de Taras­con qu’oc­cu­pent l’ex-man­nequin et son com­pagnon a fait l’ob­jet des atten­tions de la jus­tice, car elle a été con­stru­ite sans per­mis.

Il quitte Lagardère Active en juil­let 2018. Il défend peu avant son départ son bilan, faisant état d’une hausse de 40% du résul­tat opéra­tionnel hors Europe 1. C’est à cette péri­ode qu’il crée la société Denis Olivennes Con­seil (DOC), une société de con­seil en « trans­for­ma­tion sociale­ment négo­ciée des entre­pris­es ».

En 2019 mal­gré un bilan mit­igé chez Lagardère – baisse d’au­di­ence d’Europe 1, déman­tèle­ment du groupe de presse, ces­sion des activ­ités numériques et de Gul­li… – il passe chez Daniel Kretinsky, auquel il a ven­du une bonne par­tie des titres de presse. En plus il représente l’investisseur tchèque – qui a racheté la moitié des parts de Pigasse – au Monde. Il prend la prési­dence non exéc­u­tive de CMI France, la struc­ture qui cha­peaute les investisse­ments de Kretinsky dans les titres de presse français. Claire Léost prend la direc­tion générale exéc­u­tive – issue de Sci­ences Po et de HEC, c’est aus­si une anci­enne du groupe Lagardère.

Nou­veau change­ment de cap en 2020 : Patrick Drahi place le pro­fes­sion­nel des médias à la tête du fonds de dota­tion qui détient Libéra­tion. C’est Arthur Drey­fuss qui le nomme directeur général du quo­ti­di­en (Dov Alfon lui suc­cèdera à ce poste plusieurs mois après sa nom­i­na­tion), dont il est aus­si le co-gérant.
Il aban­donne le poste de co-gérant en juil­let 2022, mais reste prési­dent de Presse indépen­dante SAS qui pos­sède le jour­nal et dépend de la FDIP, le fonds de Patrick Drahi qui cha­peaute l’ensemble. En sep­tem­bre 2022, il fait venir le tycoon tchèque Daniel Křetín­ský au con­seil d’administration de la FDIP, Křetín­ský « prê­tant » 14M€ au fonds et lui don­nant 1M€.

À la ren­trée 2022, il reprend l’émission lit­téraire de Pub­lic Sénat à la télévision.

Parcours militant

« À 15 ans, il était proche de la LCR, dans ce qu’on appelle les comités rouges. Il ado­rait se bagar­rer con­tre les types de l’extrême droite » (Hen­ri Weber). « Pas avare de coups de poings, il se bagar­rait avec les étu­di­ants d’ex­trême-droite qui avaient fait leur nid à la fac d’As­sas » (Cap­i­tal 4/2011). Il mil­i­tait alors, entre autres, avec Paul Mor­eira, fon­da­teur de l’a­gence de presse et société de pro­duc­tion audio-visuelle Pre­mières Lignes et ancien de Canal +.

À la fin des années 80, il devient une des plumes de Lau­rent Fabius dont il restera proche jusqu’au référen­dum sur la con­sti­tu­tion européenne de 2005. Fabius étant pour le non et Olivennes pour le oui, les deux hommes s’éloignent.

Alors que Sarkozy était devenu prési­dent, « Il aurait fait des pieds et des mains pour entr­er au gou­verne­ment, selon les con­fi­dences faites à des jour­nal­istes par un Sarkozy rigo­lard. A en croire Olivennes, c’est au con­traire le Château qui lui aurait pro­posé en 2008 un poste de secré­taire d’Etat à l’Economie numérique » Cap­i­tal, 2 novem­bre 2011.

Publications

  • L’impôt du dia­ble. Le naufrage de la fis­cal­ité française (sous la direc­tion de Dominique de la Mar­tinière), Cal­mann-Lévy, 1990.
  • L’impuissance publique (avec Nico­las Baverez), Cal­mann-Lévy, 1994.
  • La gra­tu­ité, c’est le vol : quand le piratage tue la cul­ture, Gras­set et Fasquelle, 2007.
  • Europe 1: le dic­tio­n­naire amoureux illus­tré, avec Bruno Labous, Denis Olivennes, Franck Fer­rand et Sonia Déchamps.
  • 2018 : Mortelle trans­parence avec Math­ias Chich­por­tich, éd. Albin Michel, au sujet de la société numérique.
  • 2019 : Le déli­cieux mal­heur français, éd. Albin Michel.
  • 2021 : Un étrange renon­ce­ment, éd. Albin Michel.

Collaborations

Le 23 novem­bre 2007, Denis Olivennes, alors prési­dent-directeur général de la FNAC, rend à Chris­tine Albanel, min­istre de la Cul­ture, un rap­port inti­t­ulé « Le développe­ment et la pro­tec­tion des œuvres cul­turelles sur les nou­veaux réseaux ». Appelé couram­ment « rap­port Olivennes », il est à l’origine de la loi Hadopi, votée deux ans plus tard et visant à met­tre un terme aux partages de fichiers ne respec­tant pas les droits d’auteur. L’association de con­som­ma­teurs UFC-Que-Choisir a dénon­cé la « surenchère répres­sive » du rapport.

Ce qu’il gagne

Lorsqu’il quitte Canal en 2002, deux ans et demi après y être entré, Denis Olivennes obtient une indem­nité de départ 3,2 mil­lions d’euros (indem­nité qui sera ultérieure­ment con­testée par la chaîne). Inter­rogé sur France 2, en jan­vi­er 2009, il déclare que cette somme cor­re­spond à deux ans et demi de salaire. Son salaire annuel était donc de 1 300 000 euros. Soit la bagatelle de… 108 333 euros par mois.

Quelques mois plus tard, il rejoint le groupe PPR et gagne 940 000 euros en 2003, 1 110 000 euros en 2004, 1 290 000 euros en 2005, « sans compter une par­tic­i­pa­tion au régime sup­plé­men­taire de retraite, plus des stock-options, plus l’octroi d’actions gra­tu­ites » (Ben­jamin Dor­mann, op. cit. p.95). « Au moment de son départ pour Le Nou­v­el Obser­va­teur, ses revenus annuels, tout con­fon­du, excè­dent 1 500 000 euros » (ibid.).

À peine arrivé au Nou­v­el Obser­va­teur, il annonce qu’il divise son nou­veau salaire « par cinq ou six », par rap­port à l’ancien (de 1 500 000 à 200 000 euros annuels). Mais ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il devient égale­ment, en même temps que directeur de l’hebdomadaire, prési­dent du direc­toire de la société indus­trielle SFA appar­tenant à Claude Per­driel, si bien qu’il béné­fi­cie d’un sec­ond revenu, d’environ 100 000 euros annuels. À sa nom­i­na­tion à la direc­tion du Nou­v­el Obser­va­teur, il acquiert en out­re 5% du cap­i­tal de la société SFA « grâce à un crédit vendeur con­sen­ti à un taux d’intérêt inférieur à la fois au taux d’inflation et au taux d’intérêt légal de l’année » (Ben­jamin Dor­mann, op. cit. p. 102) plus la jouis­sance de 4% des parts de Per­driel qui n’en garde que la nue-pro­priété. Ben­jamin Dor­mann a ain­si cal­culé qu’en 2008, son revenu était de 300 000 euros (salaire de patron du Nou­v­el Obs + salaire de patron de SFA) + 650 000 euros de div­i­den­des des 5% d’actions SFA + 520 000 euros d’usufruit des 4% de parts SFA = 1 470 000 euros par an… Denis Olivennes affir­mait, quant à lui, qu’il ne touchait « que » 200 000 euros annuels. Cepen­dant, alors qu’il se voy­ait déjà suc­cesseur de Per­driel, « leur divorce a été con­som­mé après l’échec, en juin 2010, de leur can­di­da­ture à la reprise du Monde » (Cap­i­tal 4/2011). En 2010 d’après le site Bakchich il avait un mil­lion d’eu­ros de revenus annuels déclarés au fisc.

D’après le Canard Enchaîné et le Nou­v­el Obs (Olivennes, un patron très cash), une par­tie de ses avoirs seraient investis out­re-mer, pour défis­calis­er. Il a aus­si béné­fi­cié de la niche Girardin indus­triel, « mécan­isme incroy­able­ment généreux pour les rich­es con­tribuables, avec un retour sur investisse­ment de 25% à 40% qua­si­ment sans risque, et effroy­able­ment onéreux pour les dépens­es publiques ».

« Chez Lagardère, selon «Le Canard enchaîné», le nou­veau patron d’Europe 1 aurait réclamé 1,4 mil­lion d’euros. «Faux, c’est beau­coup moins», dit-il », Cap­i­tal, 2 novem­bre 2011.

Il l’a dit

« Il y a trente ans, j’aurais sans doute con­sid­éré le Camp des saints comme un brûlot infâme, sans l’ouvrir bien sûr, et me serais gardé de seule­ment l’approcher. Et puis voilà, je le reçois avec sur­prise, je l’ouvre avec curiosité et je le lis avec plaisir… Non seule­ment je ne déteste plus ceux qui ne pensent pas comme moi mais ils m’intéressent ».
Let­tre man­u­scrite envoyée à Jean Ras­pail le 10 novem­bre 2004. Source : cat­a­logue de la vente de la bib­lio­thèque de Jean Ras­pail, Librairie Eric Fos­se, n°100, décem­bre 2022.

« Ren­dez-vous demain matin à la réu­nion de 9h30 pour voir com­ment on bous­cule le jour­nal », mail envoyé un dimanche de juil­let 2009 à la rédac­tion du Nou­v­el Obs.

« Moi, ce que j’aime, c’est com­man­der », Le Canard Enchaîné, 8 décem­bre 2010.

« Inter­net : allez regarder les com­men­taires quand c’est pas con­trôlé, quand c’est pas géré, quand la parole est libre, j’ai dit un jour […] c’est le tout-à‑l’égout de la démoc­ra­tie […] », Inter­ven­tion à l’université d’été du Medef, 4 sep­tem­bre 2009 (cité par Ben­jamin Dor­mann, op.cit. p.48).

« le poli­tique­ment cor­rect, c’est quand même l’ex­pres­sion d’un pro­grès de la civil­ité, de la socia­bil­ité […] c’est un fruit, un enfant et la con­di­tion de la démoc­ra­tie. Ce qui est pro­tégé par le poli­tique­ment cor­rect, ce sont ces valeurs com­munes. Par con­séquent le poli­tique­ment cor­rect, c’est vital pour nos démoc­ra­ties », uni­ver­sité d’été du MEDEF 4 sep­tem­bre 2009.

« La pen­sée unique, c’est ce qui fait que la démoc­ra­tie fonc­tionne. Donc la dénon­ci­a­tion de la pen­sée unique par les révo­lu­tion­naires, c’est la même chose que la dénon­ci­a­tion du poli­tique­ment cor­rect par les réac­tion­naires », uni­ver­sité d’été du MEDEF 4 sep­tem­bre 2009.

« Les cinq ans qui vien­nent de s’écouler ont donc été ceux de la recon­fig­u­ra­tion du groupe. J’ai désor­mais en charge un groupe média qui dis­pose de titres puis­sants sur des seg­ments forts : le féminin, le parental, les news. Main­tenant, cap sur l’innovation au ser­vice de la crois­sance », 7 novem­bre 2011, à l’occasion de sa nom­i­na­tion comme prési­dent du direc­toire de Lagardère Active.

« Con­traire­ment à tout ce que l’on a enten­du […] et même si cette thèse est pop­u­laire dans le désar­roi général de la gauche, je ne crois pas qu’il faille vouer aux gémonies le sup­posé cap­i­tal­isme financier… Ce qu’il faut com­bat­tre avec la dernière force, c’est la dévi­a­tion du cap­i­tal­isme de ren­tiers, d’héritiers et de priv­ilèges », Nou­v­el Obser­va­teur, n° 2338, 27/08/2009 (cité par Dor­mann, op.cit. p. 143–144).

« Il y a deux saisons, Lau­rent Ruquier est par­ti dans la mai­son d’en face, avec le même con­cept d’émis­sion qu’il avait depuis quinze ans sur Europe 1, à la même heure, avec qua­si­ment la même bande d’an­i­ma­teurs et il a emporté avec lui une par­tie du pub­lic. Con­séquence, mal­gré tout le tal­ent de Cyril Hanouna, la dynamique de crois­sance de la sta­tion a été cassée et a même été inver­sée”. “Sur le 16h-18h, nous avons per­du 327.000 audi­teurs en deux saisons. Cela a eu des réper­cus­sions sur la mati­nale car près de 50% des audi­teurs se réveil­lent avec la radio qu’ils ont écoutée le soir précé­dent », Ozap, 7 juil­let 2016.

« J’aime Lagardère Active, les mar­ques, les équipes, Arnaud Lagardère avec qui je tra­vaille en bonne intel­li­gence. Je n’ai aucune rai­son de quit­ter le groupe et toutes les raisons d’y rester », CB News, 4 octo­bre 2016.

« Si vous étiez un auteur ? Chateaubriand, pour sa vie tumultueuse et son tal­ent », L’Opin­ion, 4 août 2016.

« Si vous étiez un best-sell­er ? La Bible. Tout part de là (ou presque) et tout y revient (le plus sou­vent) », ibid.

« D’abord, je ne sais pas si ce sont tous les gens qui sont en résis­tance. Il y a surtout une sur­déter­mi­na­tion de ceux qui sont les béné­fi­ci­aires du sys­tème actuel, c’est-à-dire ceux qui prof­i­tent des régimes dits « spé­ci­aux », comme la SNCF (chemins de fer), la RATP (trans­ports en com­mun parisiens), EDF (com­pag­nie nationale d’électricité), les ser­vices publics et les fonc­tion­naires. Le sur­croît de ces régimes par rap­port au régime général est d’une quar­an­taine de mil­liards d’euros par an. C’est beau­coup. Ces per­son­nes-là ne sont pas la majorité. Mais ils défend­ent leurs avan­tages acquis », La Presse+, 16/12/2019.

« Les réac­tion­naires ont tou­jours détesté le pro­grès. Rien de nou­veau, sinon qu’ils prospèrent et pérorent bien davan­tage que par le passé.
Le fait nou­veau, c’est qu’une large par­tie des pro­gres­sistes s’est détournée de ses pro­pres valeurs. Les avo­cats de la marche en avant sont devenus les hérauts du « machine arrière » ! Or, cette élite éclairée influ­ence les mœurs de la société française à défaut de la gouverner.
Ce n’est pas facile à avouer, car c’est mon camp (même si cette expres­sion, par ce qu’elle recèle de sec­tarisme, me déplaît sou­veraine­ment).« Mais c’est pré­cisé­ment pour cela qu’il me sem­ble urgent de le dire.
La dis­pari­tion de la crois­sance est saluée avec une forme d’enthousiasme par une par­tie de nos clercs les plus bril­lants et de notre jeunesse la plus instru­ite. Et d’autres, qui ne la salu­ent pas explicite­ment, œuvrent, par leurs idées, à son abo­li­tion. »
, Un étrange renon­ce­ment, 2021, p. 13–14.

Ils ont dit sur lui

« [Denis Olivennes est] un rené­gat très con­tent de lui, ancien trot­skyste devenu patron », Michel Onfray, août 2005 (cité par Dor­mann, op. cit. p.199)

« Denis Olivennes a le goût du bon­heur et le sens du trag­ique. Il passe pour être curieux, inflex­i­ble, arriv­iste, com­bat­tif, drôle, sur­doué. Extrême­ment orgueilleux et courageux. Il con­naît la terre entière mais la terre entière ne le con­naît pas. On dit de lui qu’il a changé (moins bien qu’a­vant : plus du tout capa­ble d’élans et d’al­lants). On dit de lui qu’il n’a pas changé (mieux que les autres : tou­jours capa­ble de gra­tu­ités et d’ami­tiés) », le JDD, 24 juil­let 2005.

« Cet énar­que nor­malien mondain passe d’un poste à l’autre, comme une grenouille change de nénuphar », Le Canard enchaîné à l’occasion de sa nom­i­na­tion à la tête de la direc­tion opéra­tionnelle du nou­veau pôle d’information de Lagardère Active, 8 décem­bre 2010 (cité par Dor­mann, op. cit. p.57).

« Au cours de l’année 2000, alors que la sit­u­a­tion finan­cière de Canal est totale­ment dégradée, messieurs Pierre Les­cure, prési­dent, Denis Olivennes, directeur général et Philippe Duran­ton, directeur des ressources humaines, ont fait sign­er à 15 cadres dirigeants de cette société des avenants à leur con­trat de tra­vail pour leur faire béné­fici­er de « gold­en para­chutes » totale­ment exor­bi­tants et déroga­toires du droit com­mun (3 ans de salaire net de toutes charges sociales et fis­cales, hors de toute con­di­tions d’ancienneté et quelle que soit la cause de la rup­ture du con­trat de tra­vail), sans équiv­a­lents, à notre con­nais­sance, dans une société de droit français », Con­clu­sion de l’enquête des juges Hen­ri Pons et René Cros du pôle financier (cité par Dor­mann, op.cit. p. 179)

« Il a adop­té la tac­tique dite du nénuphar, com­mente un grand patron. Telle la grenouille qui saute de plante en plante. Et il se barre juste avant l’échec, juste avant que cela ne se voie. Canal +, PPR, Air France, la Fnac, la grenouille a beau­coup sauté et n’a pas franche­ment mar­qué les mémoires. ”De lui, on ne se sou­vient de rien, aucune trace, sauf ses incroy­ables indem­nités de départ”, grince un malveil­lant. Un élu acerbe qui l’a beau­coup fréquen­té lorsqu’il était fabiusien alour­dit la bar­que : ”Il est plus fort pour faire par­ler de lui que pour accom­plir quoi que ce soit”. Et, ajoute un patron de presse, ”il est plus doué pour les rela­tions publiques que pour la ges­tion’ ». Le Canard Enchaîné, 8 décem­bre 2010.

« Son inter­view pas franche­ment dis­tancée de Sarko, réal­isée en solo, a fait grand bruit dans le jour­nal. Idem quand l’été dernier il a com­mandé un feuil­leton sur la vie à l’Elysée, puis l’a caviardé con­scien­cieuse­ment de toute allu­sion un rien désagréable. Un por­trait de Car­la Bruni, qu’il con­naît bien, a été relu et amendé trente fois. Avec sa com­pagne Inès de la Fres­sange, il a posé amoureuse­ment dans Gala […] un cadeau qu’il n’a pu faire à sa belle à l’Obs. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, en insis­tant « comme un dingue », à en croire les jaloux pour que l’heb­do fasse des cov­ers ou des pro­mos du livre de sa belle », ibid.

« Encore une encoche à la crosse de son revolver. A bien­tôt 51 ans, Denis Olivennes ne trahit pas l’image de mer­ce­naire qui lui colle à la peau. Après Air France, Numer­i­ca­ble, Canal Plus, la Fnac et «Le Nou­v­el Obser­va­teur», le voilà depuis jan­vi­er aux com­man­des du nou­veau pôle d’information du groupe de son ami Arnaud Lagardère. Un gros morceau con­sti­tué d’Europe 1, «Paris Match», le «JDD» et la branche Inter­net Newsweb. L’urgence ? Redress­er l’audience de la sta­tion, qui a per­du 500 000 audi­teurs fin 2010, par rap­port à la même péri­ode de 2009. Et faire oubli­er le par­fum d’inachevé que «DO» (pronon­cer «déo»), comme on le surnomme, a par­fois lais­sé dans ses précé­dentes fonc­tions », Cap­i­tal, 2 novem­bre 2011.

« Au lycée Hen­ri-IV, c’était Denis le rouge: entre 1973 et 1976, il a fait par­tie d’un grou­pus­cule proche de la Ligue com­mu­niste révo­lu­tion­naire (LCR) qui déclen­chait la grève chaque print­emps. Pas avare de coups de poing, il se bagar­rait avec les étu­di­ants d’extrême droite qui avaient fait leur nid à la fac d’Assas. Reste son tem­péra­ment san­guin. Denis Olivennes se vante ain­si d’avoir men­acé Jean-Marie Messier d’un bour­repif lors d’un raout de Viven­di à Deauville, en 2002. Trois jours avant de démis­sion­ner de la prési­dence de Canal Plus France. », ibid.

« Dernière humil­i­a­tion, la Com­mis­sion de la carte de presse lui a refusé le statut de jour­nal­iste, con­sid­érant qu’il était d’abord un patron. La plaidoirie de son ami et avo­cat Nico­las Baverez, ren­con­tré à l’ENA, n’y a rien changé. », ibid.

« Claude Per­driel, 84 ans, voy­ait en lui le suc­cesseur idéal pour repren­dre son groupe («Le Nou­v­el Obs», mais aus­si «Chal­lenges» et sani­broyeurs SFA) et l’avait fait entr­er à hau­teur de 6% au cap­i­tal. Mais leur divorce a été con­som­mé après l’échec, en juin 2010, de leur can­di­da­ture à la reprise du quo­ti­di­en «Le Monde», dont l’énarque se rêvait déjà directeur », ibid.

« Matois, [Denis Olivennes] savoure sa sail­lie. Mi-charmeur mi-com­bat­if, il se met à devis­er sur sa nou­velle vie. Il taille aus­si en pièces le por­trait, par­fois cru­el, que lui a façon­né, en trente ans de car­rière, « le petit milieu parisien » : un chef d’entreprise affa­ble, plus con­nu pour ses con­nex­ions dans les médias, la poli­tique et la cul­ture que pour ses qual­ités de bâtis­seur », Le Monde, 11/02/2019.

« Si, tout en recon­nais­sant ses qual­ités pro­fes­sion­nelles, les jour­nal­istes émet­tent aujour­d’hui des avis partagés sur cer­taines déci­sions de Dov Alfon, leur méfi­ance demeure assez forte quant au rôle de Denis Olivennes. Ce dernier s’est imposé en peu de temps comme l’un des rouages essen­tiels du mécan­isme de trans­fert de Libéra­tion au fonds de dota­tion. Dès le mois de sep­tem­bre 2020, il a ain­si rem­placé Gré­go­ry Rabuel, le directeur général de SFR, à la prési­dence de la SAS Presse indépen­dante (LLA du30/11/2020). Depuis son arrivée à la tête du jour­nal, les jour­nal­istes se sont inter­rogés sur le rôle de Denis Olivennes chez CMI, la hold­ing médias (Mar­i­anne, Elle, etc.) de l’homme d’af­faires tchèque Daniel Kretín­ský, dont il présidait la fil­iale française depuis 2019. S’il a bien cédé cet été la prési­dence de CMI France à Eti­enne Berti­er, le co-gérant de Libéra­tion siège tou­jours au con­seil du groupe de presse, en tant qu’ad­min­is­tra­teur indépen­dant », La Let­tre A, 11/03/2021.

Sa nébuleuse

Denis Olivennes est mem­bre du Siè­cle, un club per­me­t­tant de créer « un pont entre des mon­des qui s’ignorent trop en France » selon les statuts, mais qui, offi­cieuse­ment, per­met « de gag­n­er en puis­sance au sein de la société, d’être branché sur les réseaux d’influence, d’avoir reçu une bonne édu­ca­tion mondaine, et bien enten­du d’avoir envie de se retrou­ver entre élites et « gens de qual­ité. On ne peut pas vrai­ment y être admis si l’on n’ a pas com­pris le jeu des rela­tions sociales et le rôle majeur du car­net d’adresses », La République des Let­tres, « Select Club : Le Siè­cle, club de ren­con­tres des élites français­es », 22 jan­vi­er 2008 (cité par Dor­mann, p. 226).

Il a par­ticipé à la réu­nion « Bilder­berg » 2009. Le groupe de Bilder­berg, fondé en 1954 par le ban­quier améri­cain David Rock­feller et par Josef Luns, ancien secré­taire général de l’Otan à l’hôtel Bilder­berg d’Osterbeek aux Pays-Bas, est con­sid­éré comme le réseau d’influence inter­na­tionale le plus puis­sant du monde. Ce groupe com­posé de « 120 mil­liar­daires, ban­quiers, hommes poli­tiques, indus­triels, uni­ver­si­taires, hauts fonc­tion­naires, per­son­nal­ités d’influence dans le monde du tra­vail et de l’éducation et jour­nal­istes, se réu­nit pen­dant un week-end dans un hôtel ou un cen­tre de vil­lé­gia­ture quelque part en Amérique du Nord ou en Europe, afin de dis­cuter en privé des affaires du monde », Rue89.com, « Bilder­berg : silence médias sur les réu­nions de l’élite mon­di­ale », 11 juin 2008.

Il appar­tient à la FAF (Fran­co-Amer­i­can Foun­da­tion), l’un des plus puis­sants réseaux de lob­bystes fran­co-améri­cain, dont l’objet est de « con­tribuer de manière dés­in­téressée au développe­ment des échanges de toute nature entre les États-Unis et la France et de per­me­t­tre, par là une meilleure con­nais­sance réciproque des deux sociétés, ceci en col­lab­o­ra­tion avec la French-Amer­i­can Foun­da­tion, créée à New-York le 1er août 1975 », (arti­cle 2 des statuts de la FAF). La FAF est à l’origine du « Young Lead­ers pro­gram », crée en 1981, dont l’objectif est « de créer et d’entretenir un réseau informel d’hommes et de femmes appelés à occu­per des postes clés dans l’un ou l’autre pays », présen­ta­tion de son pro­gramme « lead­er­ship » par la French-Amer­i­can Foun­da­tion-France (cité par Dor­mann, op.cit. p.230).

Le 27 févri­er 1996, il est con­vié au pre­mier audit du forum pour la République sociale, autour de la ques­tion de l’E­tat régu­la­teur, acteur économique et social. Le forum est présidé par Marie-Noëlle Liene­mann et Jean-Pierre Masseret, et sont invités Denis Olivennes, Daniel Behar et Robert Cas­tel. Le forum se tient au Sénat.

Le 23 octo­bre 2006 il pré­side un débat de la Diag­o­nale, le club de sarkozystes « pro­gres­sistes » fondé par Brice Hort­e­feux. Celui-ci avait pour thème : « réal­ité économique et créa­tion artis­tique : quelle dif­fu­sion pour la cul­ture en France ? ». Le fon­da­teur de la société MK2 Marin Kar­mitz était aus­si présent.

Pen­dant la cam­pagne de 2007, il rejoint les « Grac­ques », « un groupe de réflex­ion et de pres­sion » de hauts fonc­tion­naires social­istes appelant à une alliance du PS avec le cen­tre et souhai­tant une réno­va­tion de la gauche française autour des valeurs sociales libérales. Par­mi les per­son­nal­ités, on compte aus­si Bernard Spitz, Gilles de Marg­erie ou Matthieu Pigasse.

Il réac­tive en 2006–2007 le club Fra­ter­nité qu’il avait fondé et ani­mé pour le compte de Fabius, qui compte se présen­ter aux prési­den­tielles. Ce club réu­nis­sait des chefs d’en­tre­prise et des syn­di­cal­istes. Il est dans l’équipe rap­prochée de Fabius, avec Stéphane Fouks (Euro RSCG), Stéphane Israël, un jeune nor­malien qui écrit les dis­cours de Fabius, Serge Moati, Jérome Clé­ment, Gérard Unger et Joseph Daniel.

Il fait aus­si par­tie des Amis de Ségolène Roy­al, qui se réu­nis­sent une fois par semaine au petit-déje­uner, dans un grand hôtel parisien, pour dis­cuter des grands thèmes de la cam­pagne ; par­mi les per­son­nal­ités présentes on trou­ve Erik Ors­en­na, André Valli­ni, Jean-Pierre Mignard ou encore le fon­da­teur de l’as­so­ci­a­tion, Pierre Bergé.

Alain Minc a soutenu Claude Per­driel, patron du Nou­v­el Obser­va­teur, et Denis Olivennes, son directeur de la pub­li­ca­tion, dans leur ten­ta­tive de rachat du groupe Le Monde en 2010, face à Pierre Bergé, Matthieu Pigasse et Xavier Niel, qui ont finale­ment rem­porté la mise. Il s’é­tait aus­si mis sur les rangs pour pren­dre la tête de France Télévi­sions. Peu de temps après l’arrivée de Denis Olivennes à la tête du pôle infor­ma­tion Lagardère, en jan­vi­er 2011, Édouard Minc, le fils d’Alain Minc, est pro­mu édi­teur de Paris-Match.

Il est aujourd’hui un proche d’Arnaud Lagardère et le numéro 2 de son groupe.

On prête à Denis Olivennes (notam­ment Gala, août 2009, ou lepost.huffingtonpost.fr, 3 juil­let 2009) une rela­tion avec Car­la Bruni avant que celle-ci n’épouse le chef de l’État. Ils auraient « un temps tous les deux songé à vivre ensem­ble » (Valérie Benaïm et Yves Azéroual, Car­la et Nico­las, la véri­ta­ble his­toire, édi­tions du Moment, 2008) et seraient restés très proches.

Avec Lau­rent Jof­frin et Patrick Weil, il ani­me le club de réflex­ion (mar­qué à gauche) Dan­ton ; dans ce groupe de réflex­ion Jean-Pierre Chevène­ment et Nicole Notat ont fait des pas­sages remar­qués. Les trois fon­da­teurs se sont ren­con­trés aux Jeuness­es social­istes, dans les années 1980. Ils se réu­nis­sent autour d’un buf­fet et d’un invité d’hon­neur, avec une quar­an­taine d’autres per­son­nes, chaque mois de 19h30 à 23h, au domi­cile de Lau­rent Jof­frin. La liste des invités, tout comme les pro­pos échangés, sont con­fi­den­tiels. Et le club se présente non comme un réseau de con­nivence ou de sou­tien, mais comme « un club de gens qui ne sont pas d’ac­cord entre eux », ou une « ago­ra sélecte où se croisent les points de vue ». Le club Dan­ton a déjà invité Nicole Notat, Sarkozy, Hol­lande, Chevéne­ment, Cohn Ben­dit, Malek Boutih etc.

Il a tra­vail­lé pour la Fon­da­tion Saint-Simon, créée en 1982 par Roger Fau­roux, François Furet (qui fut l’un des men­tors d’O­livennes), Alain Minc et Pierre­osan­val­lon. Elle a con­ver­ti les social­istes au libéral­isme, sans avoir eu cepen­dant d’in­flu­ence pro­gram­ma­tique réelle. Le soci­o­logue Pierre Rosan­val­lon aurait bien vu (Cap­i­tal 12/2001) Denis lui suc­cèder à la tête de cette fon­da­tion. Il est aus­si mem­bre du club l’A­mi pub­lic et était mem­bre du con­seil d’ad­min­is­tra­tion du cer­cle de réflex­ion pro­gres­siste En temps réél, où l’on retrou­ve Lau­rent Jof­frin, Bernard Spitz, Pas­cal Lamy ou encore Olivi­er Nora, avec qui il s’est lié à l’ENS (le JDD 24/7/2005). Ce club fondé par une dizaine de chefs d’en­tre­prise l’a été en 2000 sur les ruines de la Fon­da­tion Saint-Simon, qui s’est sabor­dée en juin 1999. Il promeut l’ho­mogénéi­sa­tion de la société, la con­struc­tion européenne, la gou­ver­nance mon­di­ale… une nou­velle ver­sion, selon ses fon­da­teurs, de l’u­topie de gauche.

Il dîne régulière­ment, affirme Cap­i­tal (12/2001) avec Mar­tine Aubry, Pierre Moscovi­ci, François Hol­lande ou Vin­cent Peil­lon. Et compte alors aus­si quelques amis à droite, dont Hervé Gay­mard et François Baroin.

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