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Accueil | Portraits | Daniela Lumbroso

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27 janvier 2020

Temps de lecture : 19 minutes

27 janvier 2020

Accueil | Portraits | Daniela Lumbroso

Daniela Lumbroso

Temps de lecture : 19 minutes

L’antiracisme chic

« Je t’aime beau­coup, j’aime beau­coup ce que tu fais, mais il y a un prob­lème c’est ton mari. Il faut qu’il arrête de se promen­er dans les couloirs de France Télévi­sions en insul­tant ou en menaçant mes col­lab­o­ra­teurs, et de penser que ses réseaux poli­tiques, de droite comme de gauche, sont un sésame à France Télévi­sions. » Patrick de Car­o­lis alors prési­dent de France Télévi­sions, Le Point, 30 jan­vi­er 2009.

Multiple et au centre des réseaux du pouvoir : voilà les mots qui pourraient le mieux définir Daniela Lumbroso. Car derrière son rôle de présentatrice sexy jouée sans fausse note depuis une trentaine d’années, se cache un redoutable animal politique, épaulé par de puissants clans politiques, familiaux et religieux, dont le seul but est de la maintenir sur le devant de la scène.

Née en août 1961 à Tunis (Tunisie), Daniela Lum­broso (de l’espagnol Lum­broso, « lumineux », « illus­tre ») est la fille de Gia­co­mo-Mario Lum­broso, écon­o­miste, et d’Eliane Ron­co, pro­duc­trice de radio. Issue d’une « famille juive ital­i­enne [orig­i­naire de Livourne] fuyant l’Italie fas­ciste, balu­chon à l’épaule, fort de la “débrouille” pro­pre à l’errance juive (…) Elle a un pen­chant pour les “exilés, les Blacks, les ori­en­taux” (…) Fille de son peu­ple et fille d’Israël » (Infor­ma­tion juive, avril 1998). Jusqu’à l’âge de 12 ans, Daniela Lum­broso a vécu avec ses par­ents et sa sœur Valérie, prin­ci­pale­ment en Côte d’Ivoire « dans le quarti­er rési­den­tiel d’Abidjan “Le Vieux Cocody”. Une vil­la colo­niale, un chauf­feur, un domes­tique et même un chas­seur de ser­pents min­utes sont à leur dis­po­si­tion ». Par « souci d’égalité avec les autochtones », les par­ents de Daniela inscrivent l’enfant à l’école de Cocody Munic­i­pal­ité. « Seule blanche de son école. Les enfants sont plus vio­lents qu’à Suresnes. Ils font pay­er à Daniela le prix du colo­nial­isme, de l’esclavagisme, en lui don­nant des coups chaque jour pen­dant la récréa­tion, lui reprochant d’être à l’origine de la traite des noirs. (…) Petit à petit, elle prend l’accent ivoirien, qui lui per­met finale­ment de s’intégrer ». (source)

Plusieurs illus­tres rab­bins de Livourne (Ital­ie) d’où est orig­i­naire la famille de Daniela, en lien per­ma­nent avec la Tunisie, por­tent le nom de Lum­broso. Comme Isaac Lum­broso (mort en 1752) qui fut le pre­mier grand rab­bin de la com­mu­nauté livour­naise de Tunis, dont il exerça les fonc­tions pen­dant quar­ante-deux ans, de 1710 à 1752. Il lais­sa d’importants com­men­taires de livres du Tal­mud, « La postérité d’Isaac », imprimé à Tunis en 1768. Joseph Lum­broso (mort en 1868) a été le grand rab­bin de la com­mu­nauté livour­naise de Tunis, de 1848 à 1868 (Les noms des Juifs de Tunisie : orig­ines et sig­ni­fi­ca­tions de Paul Sebag).

La famille Lum­broso est l’une des prin­ci­pales familles de la dias­po­ra tunisi­enne avec notam­ment Marc Lum­broso (né en 1950), ancien PDG des édi­tions Vogue (1975 – 1976), des dis­ques Poly­dor (1987 – 1989), prési­dent d’EMI France et Benelux (depuis 1999), puis du Syn­di­cat nation­al de l’édi­tion (SNEP) de 2000 à 2002 et créa­teur du label, Remark Records (pro­duisant notam­ment Raphaël, Wis­la (Sex­ion d’assaut), Jean Jacques Gold­man, B.O. du film Les Cho­ristes, B.O. du film Mag­ique, La chan­son du dimanche, B.O. du film Faubourg 36 ; un autre Marc Lum­broso (né en 1943) est l’ancien prési­dent du B’nai B’rith de France (désor­mais l’un des trois prési­dents d’honneur) et actuel maire-adjoint à la mairie du 16ème arrondisse­ment de Paris, chargé du loge­ment ; Paul Lum­broso, PDG de la chaine de lunet­terie Optic Land et bien­fai­teur des restau­rants du cœur cash­er (Actu­al­ité juive, 6 févri­er 1997) ou Philippe Lum­broso (société infor­ma­tique Kortex).

Elle est mar­iée avec Éric Ghe­bali, ancien secré­taire général de SOS Racisme et de l’Union des étu­di­ants juifs de France (UEJF) avec qui elle a trois filles : Lola, Flo­ra, et Clara. Éric Ghe­bali, actuelle­ment directeur du pôle Développe­ment Inter­na­tion­al chez Suez Envi­ron­nement, a été par ailleurs l’un des fon­da­teurs des mag­a­zines Globe et du Cour­ri­er Inter­na­tion­al. Ancien mem­bre du Con­seil nation­al du Par­ti social­iste, il a été notam­ment can­di­dat pour le PS aux élec­tions lég­isla­tives de 1993 en Indre-et-Loire, à Loches (avec pour sou­tiens Bernard Tapie et Pierre Bergé). À l’occasion de cette élec­tion, sa can­di­da­ture a été soutenue finan­cière­ment par Busi­ness Account, Yves Saint-Lau­rent, Espace inter­na­tion­al, Cie des immeubles de France et des Pays-Bas, Natalys, CPR Agence de Paris pour un mon­tant de 122 000 francs (Hen­ry Cos­ton, L’argent et la poli­tique)

Éric Ghe­bali a été mis en exa­m­en par les juges d’in­struc­tion Eva Joly et Lau­rence Vich­nievsky dans l’affaire Elf Aquitaine Inter­na­tion­al (EAI), fil­iale suisse du groupe pétroli­er, pour recel d’abus de biens soci­aux. Il avait « perçu, au cours de l’an­née 1993, via EAI, 15 000 francs par mois en Suisse. Mais, depuis 1989, l’an­cien alter ego d’Harlem Désir touchait aus­si 30 000 francs par mois d’une autre fil­iale, française cette fois-ci, Elf-Impex. Enfin, il avait à sa dis­po­si­tion une carte de crédit suisse d’Elf ». (L’Express, 25 novem­bre 1999). Il a béné­fi­cié d’un non-lieu en 2006 (L’Express, 5 jan­vi­er 2006).

En 2012, cet homme de l’ombre a été l’entremetteur du can­di­dat et futur prési­dent François Hol­lande avec le milieu artis­tique (L’Express, 7 mai 2012) et l’un des organ­isa­teurs du meet­ing du Bour­get. À not­er que dans son livre « His­toire secrète de SOS-Racisme » datant de 1990, Serge Malik, ancien dirigeant de l’association SOS-Racisme, le décrit comme étant un agent d’influence de l’État d’Israël au sein de cette officine antiraciste.

Sa sœur Valéria Lum­broso est auteur — réal­isatrice indépen­dante chez France 5 et pour d’autres chaînes TV.

Formation

Anci­enne élève de la très hup­pée École Alsa­ci­enne à Paris (La gazette de l’association des anciens élèves de l’école alsa­ci­enne, numéro 39 jan­vi­er 2010).

Tit­u­laire d’une maîtrise de soci­olo­gie de Paris X‑Nanterre.

Parcours professionnel

Daniela Lum­broso effectue ses débuts à Radio Shalom lancée en juin 1981 par Serge Haj­den­berg (Emmanuel Rati­er, Les guer­ri­ers d’Israël).

Elle présente sa pro­pre émis­sion sur Radio show, puis rejoint NRJ en 1982 où elle présente les « flashs infos ». En 1983, elle crée Canal 5, une chaîne câblée non autorisée, avec son com­pagnon de l’époque, l’avocat Jean-Louis Bessis et les jour­nal­istes André Bercoff et Guy Sit­bon. La chaîne est saisie et doit finale­ment cess­er d’émettre. Ren­voyée en cor­rec­tion­nelle, Daniela Lum­broso béné­fi­cie d’un non-lieu.

En 1984, elle intè­gre l’équipe de l’émis­sion « L’Or­eille en coin » sur France Inter. Par­al­lèle­ment, elle rejoint « Le Mini Jour­nal » de Pierre Drevet sur TF1. Par la suite, elle fab­rique des reportages pour l’émission éro­tique « Super Sexy, Coco Par­adise ». Après la pri­vati­sa­tion de la pre­mière chaine, Daniela Lum­broso rejoint Antenne 2 et devient ani­ma­trice aux côtés de Jacques Mar­tin dans l’émission « La Lorgnette ». En 1988, sous le nom de Coco Boer, elle s’essaie à la chan­son en inter­pré­tant une chan­son éroti­co-comique « C’qu’est con riguedigue­don ».

Elle ani­me par la suite de nom­breuses émis­sions : « Jeux sans fron­tières », « La Machine à chanter », « Ques­tions de charme », présente en 1993 les jour­naux de « Télé­matin », puis « Le jour­nal de 13 heures » en duo avec Gérard Morin pen­dant l’été, et « Le Mag­a­zine de l’emploi » jusqu’en 1994.

En 1994, elle rejoint la chaîne LCI qui vient de voir le jour et ani­me pen­dant sept ans « LCA (La cul­ture aus­si) », un talk-show quo­ti­di­en en direct sur l’ac­tu­al­ité de la cul­ture. Elle pro­duit et ani­me au même moment sur TF1 le mag­a­zine « Culture ! ».

En 2001, elle rejoint France 2, où elle ani­me des mag­a­zines (« Y’a un début à tout », « Les Couliss­es du pou­voir », « Sacrés pères », « Comme au ciné­ma ») et des grandes soirées évène­men­tielles comme la Fête de la Musique (Tro­cadéro en 2002 et 2004, Champ de Mars en 2003, Château de Ver­sailles en 2005, Bois de Boulogne en 2009) ou la fête de la chan­son française au Zénith puis à L’Olympia.

Depuis le 13 sep­tem­bre 2009, elle pro­duit et présente « Chaba­da » tous les dimanch­es à 17h00 sur France 3 une émis­sion sur la chan­son française. Cette émis­sion con­naît sa dernière sai­son en 2013. Dès la ren­trée 2014, elle ani­me sur France Bleu un nou­veau ren­dez-vous de diver­tisse­ment et d’in­for­ma­tion, pro­gram­mé tous les jours à midi.

Sa société Degel Prod pro­duit depuis 2004 plusieurs émis­sions pour France 2, TF1, Arte et les chaînes de la TNT (voir la liste). Elle est aujourd’hui prin­ci­pale­ment con­nue pour son activ­ité pro­duc­trice, sa présence médi­a­tique ayant été dras­tique­ment réduite suite à l’annulation de l’émission qu’elle présen­tait au micro de France Bleu, France Bleu Midi.

Parcours militant

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Collaborations

2012 : Par­ticipe à la récep­tion organ­isée par Marek Hal­ter à son domi­cile parisien à l’occasion de Roch Hachana 5773.

2012 : Sig­nataire de « L’ap­pel des 100, Allons en Tunisie », à l’initiative du mag­a­zine TUNISIE PLUS et de son fon­da­teur Hos­ni Djemmali.

2011 : Sig­nataire de l’appel pour le mur pour la paix situé sur le Champ de Mars et créé par Clara Halter.

Avril 2008 : Elle fait par­tie de la délé­ga­tion offi­cielle accom­pa­g­nant le prési­dent de la République, Nico­las Sarkozy, en voy­age en Tunisie en com­pag­nie de Serge Moati, Frédéric Mit­ter­rand et du grand rab­bin Sitruk.

Mars 2008 : À l’occasion de la vis­ite à Paris de Shi­mon Peres, prési­dent de l’É­tat d’Is­raël, elle fait par­tie des con­vives invités au dîn­er élyséen avec notam­ment les réal­isa­teurs Alexan­dre Arcady et Claude Lanz­mann, le chanteur Patrick Bru­el, les jour­nal­istes Jean-Pierre Elk­a­b­bach, Serge Moati et Ivan Lev­aï, le philosophe André Glucks­mann, l’écrivain Marek Hal­ter, la famille Klars­feld (Arno, Beate Klars­feld et Serge) ou encore Simone Veil.

2008 : Elle est mar­raine de la vente au prof­it des « écoles de l’espoir » organ­isée par l’Appel Unifié juif de France venant en aide aux enfants israéliens de « toutes con­fes­sions, issus de milieux soci­aux défa­vorisés ».

Juil­let 2006 : Elle ani­me le pre­mier meet­ing du « Col­lec­tif Urgence Dar­four » France (CUD) créé par Ni putes ni soumis­es, le Mou­ve­ment pour la paix et con­tre le ter­ror­isme, SOS Racisme, Med­bridge et la LICRA.

Elle par­ticipe aux dédi­caces de l’Album « de tout cœur avec les sol­dats de TSAHAL », édité par l’Association Pour le Bien Être des Sol­dats Israéliens avec la dédi­cace suiv­ante : « Et si c’était pour regarder une jolie fille de l’autre côté du mur. L’amour, pas la guerre. On peut tou­jours rêver. »

Depuis 2006, elle est mar­raine de l’opéra­tion « SOS Enfance mal-logée » organ­isée par la Fon­da­tion de France.

En 2003, elle était présente à la céré­monie du prix SCOPUS décerné par les amis, de France, de l’université de Jérusalem.

Ce qu’elle gagne

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Elle l’a dit

« Je n’ai jamais soutenu Nico­las Sarkozy. Je n’ai jamais exprimé le moin­dre sou­tien poli­tique, ni hier, ni aujourd’hui. Julien Dray est un ami depuis 27 ans je suis allée à son anniver­saire à titre privé. Mon méti­er n’im­plique pas que je com­mu­nique sur mes ami­tiés. Con­traire­ment à Patrick Sébastien, Michel Druck­er ou Lau­rent Baffie, je n’ai jamais exprimé de sou­tien à qui que ce soit », « EXCLU : Daniela Lum­broso en colère après les révéla­tions sur l’an­niver­saire de Julien Dray », jeanmarmorandini.com

« Louis XIV était un danseur hors pair, un peu comme Kamel Ouali », « Oh Daniela ! » Libéra­tion, 25 juin 2005

« Notrefamille.com : Vous êtes en cou­ple avec Éric Ghe­bali, l’un des fon­da­teurs de SOS Racisme, vous êtes tous les deux jour­nal­istes… Ce sont aus­si des valeurs com­munes qui vous ont réu­nis ? Oui, on s’est ren­con­trés autour de ces valeurs-là. Ce qui est impor­tant surtout c’est d’avoir tou­jours des choses à se dire. On a beau­coup de choses à se racon­ter, donc c’est bien. Et même mal­gré les trois enfants, on arrive à trou­ver des moments où on est juste tous les deux. »

« J’ai quit­té ce pays [Tunisie] à l’âge de 2 ans et j’y suis retournée ensuite chaque année pour des péri­odes de qua­tre mois. Mes grands-par­ents y habitaient, un oncle y vit tou­jours. Si ma cul­ture et mon édu­ca­tion sont français­es, la Tunisie est plus “sen­sorielle” pour moi. C’est aus­si ici qu’est né le “print­emps arabe”. Durant les événe­ments, nous viv­ions en direct une révo­lu­tion. Je n’avais jamais con­nu cela d’aus­si près. C’é­tait très fort. (…) On a beau­coup par­lé de la men­ace islamiste. Dans la rue, les islamistes appa­rais­sent alors que l’on n’en voy­ait jamais avant, mais le change­ment n’est pas fla­grant. On devine une lib­erté totale même chez les jeunes filles voilées avec des sen­ti­ments de fierté et de patri­o­tisme retrou­vés après de longues années de silence et de peur. Moi-même j’avais été habituée dans ce pays à par­ler en me méfi­ant. Il fal­lait tou­jours faire atten­tion, comme en Alle­magne de l’Est. Aujour­d’hui, les gens sont très posi­tifs et les liens sem­blent resser­rés. Ils ont vrai­ment envie de pro­grès et de sol­i­dar­ité. Une seule chose m’in­quiète un peu : tous ceux que je croise me dis­ent qu’ils veu­lent vot­er con­tre l’is­lamisme et pour plus de jus­tice sociale à l’oc­ca­sion des lég­isla­tives d’oc­to­bre prochain, mais, quand je leur demande s’ils sont inscrits, ils me répon­dent ”non”. Si je peux m’in­scrire, j’aimerais bien vot­er. » tvmag.efigaro.fr, août 2011

« La restruc­tura­tion en cours du groupe audio­vi­suel est néces­saire, cer­tains abus sub­sis­tent aus­si dans cer­taines par­ties de la pro­duc­tion, mais il faut vrai­ment regarder pro­gramme par pro­gramme et ne pas arbi­tr­er à la louche. Il est très dan­gereux de rogn­er sur la qual­ité des pro­grammes, et ce serait aller à la facil­ité. Atten­tion, il ne faut pas que les téléspec­ta­teurs déser­tent le ser­vice pub­lic qui doit répon­dre avant tout à une demande de tous les publics », « Le choix fait par France 3 mérit­erait un vrai débat», Le Figaro, 18 décem­bre 2012.

« Toute ma cul­ture est française, j’ai tou­jours été sco­lar­isée en français, j’ai tout appris en français, je con­nais mieux l’histoire de France que celle de l’Italie. Donc je me sens vrai­ment avant tout française, mais avec ce mélange quand même… Je ressens beau­coup la cul­ture ital­i­enne dans l’alimentation par exem­ple : tout ce que ma mère, ma grand-mère cuisi­naient, et encore moi aujourd’hui, c’est très ital­ien. Et la Tunisie fait par­tie de mes racines aus­si, j’y suis retournée chaque année en vacances, j’y ai énor­mé­ment de sou­venirs. Mon mélange, c’est ça en fait : la France c’est l’esprit, la tête, la cul­ture, l’Italie c’est le ven­tre et la Tunisie c’est la peau, toutes les sen­sa­tions que je peux ressen­tir sont liées au cli­mat, au ciel bleu, à la mer en Tunisie », Notrefamille.com

« Je suis totale­ment fémin­iste mais aujourd’hui, une femme qui veut tra­vailler, elle peut, une femme qui veut pass­er son BAC, elle peut. Main­tenant, la bataille est plus dans la dif­férence de traite­ment, de salaire, de pro­mo­tion. Et effec­tive­ment je trou­ve ça dom­mage et je pense qu’il faut con­tin­uer à se bat­tre. Rien n’est jamais acquis défini­tive­ment. Donc en ça oui, je suis fémin­iste. Et puis j’aime bien le mot. Beau­coup de femmes ont peur de ce mot, je ne vois vrai­ment pas le prob­lème. En plus, comme je suis issue d’une famille où il y a beau­coup de femmes et que j’ai beau­coup de copines, je suis très sol­idaire. Parce que dans le fémin­isme, il y a une idée de sol­i­dar­ité avec les autres femmes. Moi je ressens vrai­ment ça. Si c’est une femme, j’ai envie de l’aider », Notrefamille.com

« Je veux être libre de fuir tous les car­cans sans qu’on me brise le cou », Et Mar­cel­lo n’est pas venu, Gras­set, 1998.

Livres

  • Et Mar­cel­lo n’est pas venu, Gras­set, Gras­set, 195 p. 1998.
  • Françoise Dolto : La Vie d’une femme libre, Plon, 270 p. 2007.

Sa nébuleuse

Nico­las Sarkozy : Mal­gré un démen­ti datant de mai 2012je n’ai jamais soutenu Nico­las Sarkozy. Je n’ai jamais exprimé le moin­dre sou­tien poli­tique, ni hier, ni aujourd’hui »), Daniel Lum­broso a été une proche de Nico­las Sarkozy durant son quin­quen­nat. Elle a été l’invitée du dîn­er de gala organ­isé par le prési­dent de la République et sa femme, Car­la Bruni, en juin 2009. Selon Gala, « l’an­i­ma­trice qui clame son dévoue­ment au son de “Sarkozy a sauvé le ser­vice pub­lic” devrait être, à la ren­trée, aux com­man­des d’une émis­sion de var­iétés dif­fusée chaque semaine sur France 3. Voluptueuse dans sa robe rayée, épanouie au bras de son mari, Éric Ghe­bali, ancien pili­er de SOS-Racisme, la jolie brune est venue fêter avec son men­tor son grand retour à la télé. Qataris ou pas, mer­ci qui ? », « Daniela Lum­broso, une intime du Prési­dent », Gala. Elle a été élevée au rang de cheva­lier de la Légion d’hon­neur en 2009 par Nico­las Sarkozy pour son « son action remar­quable au ser­vice du pays. » À cette occa­sion, Daniela Lum­broso a été rail­lée par une par­tie de ses con­frères et s’est défendue ain­si : « Aujour­d’hui, cette nom­i­na­tion ne vient pas récom­penser un fait d’armes, mais saluer une car­rière. J’ai eu un par­cours par­ti­c­uli­er : j’ai com­mencé en mil­i­tant pour les pre­mières télévi­sions libres, puis pour les radios libres et main­tenant pour… la chan­son française ! » (www.ozap.com).

François Hollande/ Par­ti Social­iste : Daniela Lum­broso béné­fice des réseaux de son mari au sein du Par­ti Social­iste. Cette amie de Julien Dray « depuis 27 ans » a par ailleurs été présente lors de la soirée d’anniversaire de l’ancien fon­da­teur de SOS-Racisme en avril 2012. Notons que la fille de Daniela Lum­broso, Flo­ra Ghe­bali, a égale­ment été engagée fort oppor­tuné­ment coup sur coup au pôle com­mu­ni­ca­tion du min­istère de l’Intérieur, puis au ser­vice de com­mu­ni­ca­tion numérique de l’Élysée en sep­tem­bre 2016, béné­fi­ciant prob­a­ble­ment des réseaux parentaux bien huilés. En out­re, Daniela Lum­broso a con­vié l’épouse de Manuel Valls, la vio­loniste Anne Gravoin, à accom­pa­g­n­er les artistes invités dans son émis­sion de France 3, Chaba­da. Comme son mari en 2012, elle a organ­isé un dîn­er avec la can­di­date social­iste, Ségolène Roy­al, et de nom­breux artistes à quelques mois des élec­tions prési­den­tielles de 2007.

C’est à son domi­cile qu’est organ­isée en févri­er 2012 une ren­con­tre entre John­ny Hal­ly­day et François Hol­lande. Il est pos­si­ble que le chanteur ait souhaité s’entretenir avec le futur prob­a­ble prési­dent de la République pour lui faire part de ses démêlés avec le fisc français.

Ils ont dit

« Je t’aime beau­coup, j’aime beau­coup ce que tu fais, mais il y a un prob­lème c’est ton mari. Il faut qu’il arrête de se promen­er dans les couloirs de France Télévi­sions en insul­tant ou en menaçant mes col­lab­o­ra­teurs, et de penser que ses réseaux poli­tiques, de droite comme de gauche, sont un sésame à France Télévi­sions », Patrick de Car­o­lis alors prési­dent de France Télévi­sions, Le Point, 30 jan­vi­er 2009.

« J’ig­nore si Lum­broso est une “crim­inelle née”. Ce que je sais en revanche, c’est qu’elle a été arrêtée jeu­di dernier dans les rues de Paris roulant dans un couloir de bus, que les policiers qui la ver­bal­i­saient ont con­staté que son per­mis lui avait été retiré en 2005, qu’elle a pré­ten­du avoir depuis récupéré 10 points, ce que les policiers n’ont pu établir, qu’elle a été embar­quée au com­mis­sari­at, qu’elle y a ten­té de télé­phon­er avec son portable alors que c’est inter­dit, que les policiers ont alors décidé de lui arracher son télé­phone, que cette inter­ven­tion mus­clée à blessé son petit doigt, et surtout, surtout, que Lum­broso a fait état de sa “prox­im­ité” avec des min­istres afin de dis­suad­er les policiers de pour­suiv­re leurs opéra­tions. Et c’est là que je m’ar­rête. Daniela aurait encore fait le coup du “Atten­tion! Je con­nais du monde!”. Ce serait, selon ses détracteurs, l’un de ses coups favoris. (…)Ce genre de com­porte­ment est nuis­i­ble. Il nour­rit le “tous pour­ris”, il ali­mente le sen­ti­ment qu’une caste de priv­ilégiés a décidé de s’af­franchir du droit com­mun, il abreuve le flot du rejet des élites politi­co-médi­a­tiques, il entre­tient l’idée que “droite et gauche c’est bon­net blanc et blanc bon­net” et il accrédite défini­tive­ment l’ex­is­tence d’une “gauche sarko” qui est prête à tout pour se main­tenir à flots dans les eaux nauséabon­des du sys­tème », Bruno Roger-Petit.

« Ils sont comme ça les juifs « tunes » ‑traduisez tunisiens- ils aiment la fête. Bar-mits­va, mariages, anniver­saires, tout est pré­texte à la fête. Cette fois, il s’agissait de fêter l’esprit de la Bara­ka, une boîte de nuit mythique des années 70/80 à Sidi-Bou-Saïd, pas loin de Tunis. (…)Qu’importe, l’ambiance – chauf­fée à blanc par Francky Perez de Radio Com­mu­nauté, la chaleur et le cœur étaient de cette fête nos­tal­gique, comme Daniela Lum­broso, Max Bou­blil le nou­veau comique qui monte, et Michel Bou­je­nah, tou­jours sym­pa et égal à lui-même. Sou­venirs, sou­venirs… », Tribu 12+ le mag­a­zine des com­mu­nautés juives de l’Est parisien, automne 2007.

« Françoise Dolto vue par Daniela Lum­broso ? Une Mamie Nova des divans, une Blanche-Neige de la psy­ch­analyse ! C’est ce qui ressort du livre car­i­cat­ur­al et truf­fé d’er­reurs que l’an­i­ma­trice de France 2 vient de pub­li­er (…) Rien à voir, mais surtout rien qui vaille, dans la forme, pétrie de clichés, autant que sur le fond. “C’est un objet hal­lu­ci­nant, rem­pli d’asser­tions fauss­es et de con­tre­sens énormes”, s’in­surge Cather­ine Dolto. Un mem­bre du comité sci­en­tifique des Archives Dolto renchérit: “Ce livre met en péril l’im­age d’une grande intel­lectuelle. Par manque de con­nais­sances et de cul­ture, il fait de Françoise Dolto une mar­i­on­nette gen­tille, roman­tique, bondieusarde et qui accom­plit des mir­a­cles », « Dolto tombe du divan », L’Express, 22 mars 2007.

« En 2003, dans son émis­sion, « Y a un début à tout », Daniela Lum­broso agace prodigieuse­ment Olivi­er Besan­cenot en le qual­i­fi­ant aus­si de “gen­dre idéal”, déf­i­ni­tion attachée à l’animateur le plus pop­u­laire du PAF », « Besan­cenot, le fac­teur peo­ple », L’Express, 6 mai 2008.

« Daniela Lum­broso est cette jeune per­son­ne qui incar­ne ce qui fait fonc­tion de cul­ture sur LCI, où sa chronique stakhanoviste, tout en œil­lades câlines et esclaf­fe­ments, accueille indif­férem­ment Daniel Ducruet ou Patrick Besson. Ses patrons lui ont con­coc­té une sorte de diver­tisse­ment à base de caméra cachée inti­t­ulée « Et si ça vous arrivait ». Invités: Dominique Far­ru­gia, Marc Jolivet, Car­ole Lau­re et Elsa Zyl­ber­stein. Décor: tout en jaune, rose et blanc sales. “Con­cept”: le “pié­gage”, au moyen de l’éter­nelle caméra cachée, d’un(e) conjoint(e) par son (sa) conjoint(e). L’amour, bien sûr, s’y pro­je­tait vache et con­ju­gal, soci­ologique et mag­a­zi­nesque, comme TF1 aime à l’ex­ploiter à des­ti­na­tion de ses ménagères et de ses midinettes », « Après coup. Une bavure », Libéra­tion, 23 juin 1997.

« Com­ment peut-on con­fi­er des émis­sions à des gens qui ne savent pas lire, des nunuch­es (…) Elle, c’est une nunuche méchante », Michel Polac dans l’émission « On n’est pas couché » du 27 avril 2007.

Pho­to en une : Daniela Lum­broso à Deauville en 2012. Crédit : Georges Biard via Wikimé­dia (cc)

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