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Accueil | Portraits | Arnaud Leparmentier

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19 janvier 2020

Temps de lecture : 14 minutes

19 janvier 2020

Accueil | Portraits | Arnaud Leparmentier

Arnaud Leparmentier

Temps de lecture : 14 minutes

Européiste jusqu’au bout

Partisan d’une Europe technocratique et « austéritaire », Arnaud Leparmentier, éditorialiste au Monde, se fait le relais de l’idéologie européiste la plus zélée. Désinvolte et condescendant, il distille, de façon assidue et récurrente, le corpus idéologique ordo-libéral au sein de la sphère médiatique française.

Obsédé par les « réformes » et les traités, il accuse volon­tiers les adver­saires de l’Eu­rope de Maas­tricht et de Lis­bonne d’être des « pop­ulistes », préférant pour sa part prôn­er l’ortho­dox­ie alle­mande qui fait du ser­vice de la dette et de la déférence qua­si-religieuse envers les insti­tu­tions européennes des oblig­a­tions civiques. Dédaigneux à l’en­con­tre des sou­verainetés nationales, il les acca­ble autant que pos­si­ble des maux économiques, soci­aux et cul­turels qui peu­vent affliger les pays européens depuis la crise de 2008, occul­tant par ailleurs les fonde­ments financiers de cette dernière, et n’hési­tant pas à se faire le servi­teur dévoué des marchés bour­siers et des solu­tions poli­tiques qu’ils prescrivent.

En réal­ité, Arnaud Lep­ar­men­tier est le héraut d’un céna­cle médi­a­tique qui n’a jamais digéré l’af­front pop­u­laire du « non » au référen­dum de 2005, ce qui pour­rait expli­quer son aver­sion pour toutes les formes d’ex­er­ci­ce démoc­ra­tique du pou­voir, au prof­it d’une vision stricte­ment éco­nomi­ciste et tech­nique de la poli­tique, qu’il entend assu­jet­tir au gou­verne­ment des experts. Un pro­gramme jour­nal­is­tique qu’il a pu appli­quer aux côtés de son con­frère Jean Qua­tremer, cor­re­spon­dant à Brux­elles pour Libéra­tion, au cours de l’épisode de juin-juil­let 2015 qui a opposé le pre­mier min­istre grec Alex­is Tsipras à ses créanciers européens.

Peu importe si ses approx­i­ma­tions dog­ma­tiques sont fréquem­ment réfutées soit par le cours des événe­ments, soit par des écon­o­mistes émérites, Arnaud Lep­ar­men­tier ne manque jamais de fidél­ité à son cré­do néolibéral, austéri­taire et aveuglé­ment légal­iste. Il est ain­si dom­mage­able que sa voca­tion d’édi­to­ri­al­iste au sein de l’ex «quo­ti­di­en de référence » s’embarrasse si peu de pren­dre en compte les opin­ions nuancées et per­ti­nentes sur le sujet de l’éd­i­fice européen. Son acharne­ment édi­to­r­i­al (comme lorsqu’il prévoy­ait la vic­toire du oui au référen­dum grec, tweet effacé depuis) laisse par ailleurs à penser que l’édi­to­ri­al­iste n’es­time pas vrai­ment être compt­able de ses biais de lec­ture sou­vent incor­rects. Ain­si, ces nom­breux épisodes de dévo­tion européiste tour­nent sou­vent à la car­i­ca­ture, et ren­voient l’im­pres­sion d’un idéo­logue qui se par­o­die lui-même, plutôt que d’un jour­nal­iste qui rend compte de la com­plex­ité et de la mul­ti­po­lar­ité des enjeux de la con­struc­tion européenne.

Depuis qu’il cou­vre la poli­tique améri­caine, il serait mal­hon­nête d’affirmer que Lep­ar­men­tier est le plus par­tial des jour­nal­istes, car la par­tial­ité est plus que jamais de mise dans le monde entier, dès lors qu’il est ques­tion d’analyser la poli­tique trumpi­enne. Toute­fois, comme un grand nom­bre d’envoyés spé­ci­aux, il peut lui être reproché de s’abreuver sys­té­ma­tique­ment aux mêmes sources et de faire mon­tre d’une fâcheuse ten­dance à crier avec les loups, quitte à s’épuiser en con­tor­sions d’un arti­cle à l’autre. Ain­si, si en août 2017, on peut lire sous sa plume des titres aus­si orac­u­laires que « Wall Street lâche à son tour Don­ald Trump » ou « Don­ald Trump, l’improbable grande réforme fis­cale améri­caine », le ton change du tout au tout à quelques mois d’intervalles. On apprend donc en décem­bre 2017 que « la Bourse jubile en atten­dant la réforme fis­cale de Don­ald Trump », mais que le lecteur se ras­sure : si le Prési­dent améri­cain a une action pos­i­tive dans quelque domaine que ce soit, il vaut mieux la met­tre sur le compte du hasard, de la capricieuse con­jonc­ture économique (« C’est la fête, mais est-ce grâce à Trump ? ») ou de sa mécon­nais­sance des marchés, qui ne tarderont à lui faire pay­er, tôt ou tard, sa coupable incon­séquence (« Les Trumpeco­nom­ics, bluff ou cat­a­stro­phe ? »). En atten­dant le prochain revire­ment, le lecteur un tant soit peu cri­tique en vient à méditer : est-il un relaps de l’erreur d’analyse ou sim­ple­ment un porte-voix du clergé médi­a­tique euro-améri­cain ? Las, il en vien­dra à la con­clu­sion que les deux propo­si­tions ne s’excluent pas mutuelle­ment. Et puis, en fin de compte, si « Aucun opéra­teur n’avait prévu la force de l’effet Trump », la lec­ture de l’ex jour­nal de référence n’est peut-être pas si si néces­saire que ce que l’on se plaît à croire. 

Formation

Arnaud Lep­ar­men­tier est ancien élève de l’École des Hautes Études Com­mer­ciales (HEC), dont il est sor­ti diplômé en 1990.

Parcours professionnel

Il débute sa car­rière de jour­nal­iste à Option Finance en 1992, puis au Nou­v­el Écon­o­miste en 1993.

Il entre à la rédac­tion du Monde en 1995. Ses pre­miers postes cor­re­spon­dent à sa sen­si­bil­ité européiste, puisqu’il est tout d’abord cor­re­spon­dant en Alle­magne, puis à Brux­elles. A par­tir de 2005, il est nom­mé chef du ser­vice poli­tique du jour­nal, ce qui l’amène à être jour­nal­iste accrédité à l’Élysée pen­dant tout le quin­quen­nat de Nico­las Sarkozy. Il quitte cette fonc­tion après l’élec­tion de François Hol­lande, et devient directeur adjoint des rédac­tions, puis directeur édi­to­r­i­al. Arnaud Lep­ar­men­tier est au demeu­rant l’un des édi­to­ri­al­istes du quotidien.

Par ailleurs, depuis 2013, il co-présente l’émis­sion heb­do­madaire « Le Grand Ren­dez-vous », en parte­nar­i­at avec Europe 1 et i>Télé. À par­tir de l’été 2017, il est nom­mé cor­re­spon­dant du Monde à New York, où il cou­vre la poli­tique intérieure et étrangère américaine.

Ce qu’il gagne

D’après Alain Rol­lat (Ma part du «Monde », vingt-cinq ans de lib­erté d’ex­pres­sion, Les Édi­tions de Paris, 2003), un directeur des rédac­tions du Monde gag­nait 26 000 € par mois en 2003. Des infor­ma­tions repris­es par Pierre Péan et Philippe Cohen dans leur ouvrage La Face Cachée du Monde (Mille et Une Nuits, 2003). Un chiffre qui sem­ble élevé.

Publications

  • Nico­las Sarkozy. Les couliss­es d’une défaite : chronique d’un échec annon­cé, l’Archipel, 2012.
  • Ces Français, fos­soyeurs de l’eu­ro, Plon, 2013.

Filmographie

  • Baron noir (2016)

Distinctions

En 2013, il est récom­pen­sé par le Prix du livre européen, caté­gorie essai, pour son ouvrage Ces Français, fos­soyeurs de l’eu­ro paru la même année. Le jury est présidé par Bernard Henri-Lévy.

Sa nébuleuse

Il est proche du cor­re­spon­dant à Brux­elles pour Libéra­tion Jean Qua­tremer, qui défend lui aus­si des posi­tions européistes et austéritaires.

Il l’a dit

« Effec­tive­ment, M. Trump est un pré­cieux atout pour Pékin, tant il affaib­lit… les Etats-Unis. Oba­ma avait engagé un accord com­mer­cial transpaci­fique pour con­tenir la Chine. Trump l’a quit­té. Des Kur­des aux Philip­pins, nul ne fait plus con­fi­ance à Wash­ing­ton, tan­dis que Wash­ing­ton est en proie à une qua­si-guerre civile. Voilà qui fait l’affaire de la Chine. Le retour des démoc­rates per­me­t­trait-il une cohab­i­ta­tion plus con­struc­tive des deux super­puis­sances plané­taires ? Pas vrai­ment : le con­sen­sus antichi­nois des Améri­cains est puis­sant, qui ne sup­por­t­ent pas d’être relégués au sec­ond rang. Les démoc­rates, en tout cas leurs can­di­dats les plus à gauche, Bernie Sanders et Eliz­a­beth War­ren, ont un agen­da fort peu libre-échangiste et insis­tent sur les droits de l’homme. Bref, une Amérique rede­v­enue cohérente et réelle­ment exigeante sous les démoc­rates serait peut-être plus gênante pour Xi Jin­ping que le chaos trump­iste, qui n’obtient, on devrait le voir dans l’accord com­mer­cial, que des con­ces­sions de façade et un retour à la case départ. », « Don­ald Trump, le meilleur can­di­dat de Pékin », Le Monde, 12 novem­bre 2019. 

« Trois mois après le début des ten­sions com­mer­ciales avec les États-Unis, les Européens savent désor­mais à quoi sen tenir : leur allié améri­cain nest pas un parte­naire fiable. Avec la répu­di­a­tion de laccord sur le nucléaire iranien, lannu­la­tion uni­latérale du som­met his­torique avec le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, Don­ald Trump mul­ti­plie les preuves de son imprévis­i­bilité, de son obses­sion pour les promess­es de cam­pagne à son élec­torat nation­al, et du peu de cas quil fait de ses alliés pour­tant his­toriques. », « Com­merce : l’Europe fatal­iste face à Don­ald Trump », Le Monde, 29 mai 2018. 

« Au sec­ours, les élec­tions revi­en­nent ! A force de ne penser qu’à 2017, on avait fini par les oubli­er. Elles auront lieu demain, en 2015, et s’annoncent périlleuses. Non, il ne s’agit pas des départe­men­tales ni des régionales, cat­a­stro­phe annon­cée pour le PS, qui risquent de con­train­dre Valls à se démet­tre ou à met­tre encore plus d’eau dans son brou­et réfor­ma­teur. Non, ce sont les élec­tions dans les pays du sud de l’Europe qui men­a­cent de relancer la crise en Europe. En Espagne, au Por­tu­gal, et surtout en Grèce. “Zone euro : ça va sec­ouer !”, met­taient en garde, dès lun­di 15 décem­bre, nos con­frères libéraux – c’est un com­pli­ment – de l’Opinion […] L’ennui, c’est que les marchés s’en aperçoivent, qui com­men­cent à déviss­er. Au moins les Bours­es, tan­dis que les taux d’intérêt restent au plus bas. Expli­ca­tion : l’Europe est pro­tégée par Mario Draghi, le prési­dent de la BCE », Le Monde, 17 décem­bre 2014.

« Enfin, le petit cou­plet sur la légitim­ité démoc­ra­tique du vote des Grecs en faveur de Syriza qui sup­planterait les oukas­es d’une “troï­ka” (Com­mis­sion, BCE, FMI) non démoc­ra­tique est un brin fal­lac­i­eux. En réal­ité, deux légitim­ités démoc­ra­tiques s’affrontent, celle des Grecs et celle des dix-huit autres parte­naires de la zone euro qui, tous, ont fait approu­ver par leurs par­lements nationaux respec­tifs le plan d’aide à la Grèce à con­di­tion qu’elle se réforme et ne récidive pas », Le Monde, 4 févri­er 2015.

« Depuis des mois, les dirigeants grecs se drapent dans leur légitim­ité démoc­ra­tique, comme si la voix des autres citoyens européens ne comp­tait pas. La voix d’un Grec vaut autant, mais pas plus, que celle d’un Alle­mand, d’un Slovène ou d’un Français », Le Monde, 1er juil­let 2015.

« Cru­elle désil­lu­sion pour George Bush qui croy­ait, sans doute de bonne foi, accom­plir pour l’Irak de Sad­dam ce qui avait été réus­si avec l’Allemagne après 1945 », Le Monde, 29 avril 2015.

« Les Français vont devoir accepter que l’islam soit devenu la deux­ième reli­gion de France, con­fi­ait récem­ment un min­istre social­iste. Les Européens aus­si. Faisons un pre­mier geste : six grandes fêtes religieuses catholiques sont fériées. Ajoutons‑y les deux grandes fêtes juive et musul­mane, Yom Kip­pour et l’Aïd-el-Kebir, ain­si que le 9 mai, jour de la déc­la­ra­tion Schu­man qui lança l’Europe, tro­qués con­tre une semaine de RTT. Il ne s’agit pas d’un renon­ce­ment. Ce serait mon­tr­er que la laïc­ité n’est pas faite seule­ment pour les chré­tiens et les athées. Ce serait la ren­forcer », Le Monde, 14 jan­vi­er 2015.

« L’Allemagne est en pre­mière ligne. Angela Merkel, la fille de pas­teur protes­tant a main­tenu la Grèce dans l’euro, mais lui a infligé une cure d’austérité et de mod­erni­sa­tion néces­saire. La chancelière, qui a accusé Pou­tine de “fouler aux pieds le droit inter­na­tion­al”, traite en direct le dossier. Elle espère que les Russ­es se lasseront de leur leader lorsque l’économie russe s’effondrera. Quant à la Roumanie, c’est un protes­tant issu de la minorité alle­mande, Klaus Iohan­nis, qui a été élu prési­dent de la République à la sur­prise générale, dimanche 16 novem­bre, par une pop­u­la­tion fatiguée de la cor­rup­tion général­isée. Si les ortho­dox­es devi­en­nent protes­tants, sans doute est-il per­mis d’espérer », Le Monde, 19 novem­bre 2014.

Ils l’ont dit

« Arnaud Lep­ar­men­tier refuse absol­u­ment l’idée de la remise en cause démoc­ra­tique de l’austérité […] Au final, que retenir de cet édi­to­r­i­al ? L’im­age d’une Europe con­damnée aux ajuste­ments, refu­sant toute sol­i­dar­ité interne et en même temps toute dif­férence, mon­tant les peu­ples les uns con­tre les autres, étab­lis­sant une démoc­ra­tie sur la base de critères économiques. L’Eu­rope dont rêve Arnaud Lep­ar­men­tier n’est en fait qu’un immense gâchis », La Tri­bune, 6 juil­let 2015.

« C’est une pho­to comme il y en a des mil­liers, cer­taines sym­pa­thiques, d’autres grotesques : un self­ie. Deux ahuris font un self­ie, regards béats et sat­is­faits. Ils se ressem­blent comme deux gouttes d’eau. Ils sont vis­i­ble­ment très con­tents de leur coup, “on va le met­tre sur Twit­ter pour les faire chi­er”. Arnaud Lep­ar­men­tier et Jean Qua­tremer. On est jeu­di 2 juil­let, jour de man­i­fes­ta­tion de sol­i­dar­ité avec le peu­ple grec. Il y a une légende à la pho­to : « Ça va Bastille ? Nous on est rive gauche » […] Même au milieu des ruines fumantes de l’Europe effon­drée, eux ne lâcheront rien : ce sera tou­jours la faute à autre chose, les Grecs feignants, les rouges-bruns, la bêtise des peu­ples, l’erreur, quand même il faut le dire, de trop de démoc­ra­tie. Mais tous les sys­tèmes ont leurs irré­ductibles acharnés et leurs obturés du jusqu’au bout. Têtes poli­tiques en géla­tine, experts de ser­vice, jour­nal­isme dom­i­nant décérébré, voilà le cortège des impor­tants qui aura fait une époque. Et dont les réal­i­sa­tions his­toriques, spé­ciale­ment celle de l’Europe, seront offertes à l’appréciation des temps futurs. Il se pour­rait que ce soit cette époque à laque­lle le référen­dum grec aura porté un coup fatal », Frédéric Lor­don, Le Monde Diplo­ma­tique, 7 juil­let 2015.

« La jubi­la­tion d’Arnaud Lep­ar­men­tier à l’idée de jus­ti­fi­er, à une heure de grande écoute, le ren­verse­ment d’un gou­verne­ment qu’il hon­nit […] est celle d’un bateleur d’estrade, qui mime la trans­gres­sion et cul­tive la provo­ca­tion. Soyons clair : Arnaud Lep­ar­men­tier est libre d’avoir ses opin­ions. Ses inter­ven­tions soulèvent néan­moins cette ques­tion : au nom de qui par­le-t-il ? », ACRIMED, 24 juin 2015.

« On peut bien sûr com­pren­dre entre les lignes que le vrai dan­ger, c’est celui d’électeurs ne votant pas comme ils le devraient – sûre­ment trop stu­pides pour accepter de mourir guéris. D’électeurs grecs qui voy­ant que la ter­ri­ble austérité imposée par la Troï­ka n’a non seule­ment rien résolu mais détru­it toute leur société – pour rien. Des électeurs espag­nols voulant en finir avec des par­tis cor­rom­pus et qui eux aus­si voient que l’Espagne est sac­ri­fiée, que toute sa jeunesse est sac­ri­fiée – pour rien. Brecht avait par­lé du gou­verne­ment qui voulait chang­er son peu­ple : on en est là avec nos élites dirigeantes. Leur dog­ma­tisme économique, véhiculé par M. Lep­ar­men­tier, a des con­séquences ter­ri­bles sans pour autant, après six ans de crise, réus­sir à résoudre le moin­dre prob­lème : dette, chô­mage, crois­sance, etc. Ah si, un seul point est posi­tif dans leurs poli­tiques : les revenus des hyper-rich­es ont explosé. Il faut donc que les gens votent comme ils le devraient, pas pour des ‘pop­ulistes’ et sinon l’aggravation de la sit­u­a­tion (un krach encore ini­tié par la Grèce, soit 1,3% du PIB de l’Europe en 2013 !) aurait in fine le mérite de ” met­tre le couteau sous la gorge des Français” [sic]. Quelle élé­gance ! […] Les élec­tions, un dan­ger ? Le penser, M. Lep­ar­men­tier, est trahir ce pourquoi ce jour­nal a été fondé ; l’écrire est inad­mis­si­ble et le lire insup­port­able », Jacques Seignan, 18 décem­bre 2014.

« Le chroniqueur Arnaud Lep­ar­men­tier, qui ferait pass­er Jean-Claude Junck­er pour un sou­verain­iste et Jean Qua­tremer pour un gauchiste […] Arnaud Lep­ar­men­tier fait par­tie de ces gens civil­isés qui préfèr­eraient que les Grecs con­tin­u­ent à se ruin­er pour une cer­taine con­cep­tion de l’Europe. Et s’ils pou­vaient le faire en silence, ce serait mieux, car on ne demande pas aux gueux de don­ner leur avis », Mar­i­anne, 22 jan­vi­er 2015.

« Dans Le Monde daté de ce jeu­di, le comble de labjec­tion est atteint par Arnaud Lep­ar­men­tier sous cou­vert de dénon­cer le manque de « courage » du chef de lEtat sur le sujet. « Las, si Com­brex­elle se rêve en Hartz, Hol­lande ne sera jamais Schröder. Lobjec­tif nest pas de traiter de front les «chif­fons rouges » soci­aux français : un SMIC trop élevé, des salaires qui pro­gressent trop, des prudhommes lents et imprévis­i­bles, une Cour de cas­sa­tion «rouge», une for­ma­tion pro­fes­sion­nelle gaspillée, des indem­nités de chômage trop longues. Il faudrait que le marché du tra­vail rede­vi­enne un marché, où lon peut embauch­er, licenci­er et retrou­ver un emploi rapi­de­ment », écrit-il. Bref, il faut un véri­ta­ble marché aux esclaves, nous dit ce larbin du patronat tit­u­laire dune carte de presse. », L’Humanité, 22 jan­vi­er 2015. 

« Dans un arti­cle du Monde, le jour­nal­iste Arnaud Lep­ar­men­tier va jusqu’à défendre une forme de putsch en Grèce pour chas­s­er le gou­verne­ment Syriza du pou­voir, en util­isant une com­para­i­son mal­adroite avec les coups orchestrés par la CIA en Amérique latine. Un papi­er qui illus­tre bien la peur des élites européennes face à la mon­tée des pop­ulismes nationaux. […] Dans son papi­er, Arnaud Lep­ar­men­tier rap­pelle l’évic­tion de Sil­vio Berlus­coni et de Georges Papan­dréou, en 2011, par le “tri­bunal de l’eu­ro”, lequel avait imposé à la tête de l’I­tal­ie et de la Grèce, une forme de gou­verne­ment tech­nique et non-élu (respec­tive­ment Mario Mon­ti et Loukas Papademos). Il se demande pourquoi ne pas remet­tre ça à Athènes aujour­d’hui. […] Effec­tive­ment, Arnaud Lep­ar­men­tier laisse enten­dre que, si le gou­verne­ment actuel ne signe pas main­tenant ce que les autres Européens lui deman­dent, on saura bien s’en débar­rass­er plus tard, et pas si tard que cela », Atlanti­co, 18 juin 2015.

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