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Plan social à El País

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6 octobre 2012

Temps de lecture : 2 minutes
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Plan social à El País

Temps de lecture : 2 minutes

El País, l’équiv­a­lent du Monde en Espagne, va se sépar­er de près d’un tiers de ses effec­tifs (466 salariés) après une année 2011 morose, a annon­cé ven­dre­di sa direc­tion. La faute à une dif­fu­sion en baisse (365 118 exem­plaires par jour en 2011) et à un résul­tat d’ex­ploita­tion en chute libre : 8,92 mil­lions d’eu­ros l’an­née dernière ! Il est loin le temps où, comme en 2005, le quo­ti­di­en réal­i­sait 143,71 mil­lions d’eu­ros de béné­fices avant intérêts et impôts…

Un « plan de prére­traites », une « réduc­tion d’ef­fec­tifs dans les bureaux du jour­nal en vue d’un change­ment de mod­èle », une « réduc­tion des effec­tifs dans les rédac­tions de Madrid et Barcelone » et une « baisse des salaires » vont donc être entamées par la direc­tion du quo­ti­di­en, des mesures « douloureuses » mais « inévita­bles ».

El País appar­tient au groupe Prisa, qui a annon­cé une perte nette de 451 mil­lions d’eu­ros en 2011, après avoir procédé à des pro­vi­sions cou­vrant cer­tains risques et dépré­ci­a­tions d’ac­t­ifs, notam­ment au Por­tu­gal. Sans ces don­nées excep­tion­nelles, le groupe était tout juste à l’équili­bre (1,6 mil­lion d’eu­ros), ce qui ne jus­ti­fie sans doute pas la rémunéra­tion de son P‑DG, Juan Luis Cebri­an (8,2 mil­lions d’eu­ros en 2011).

Le prob­lème, c’est que la sit­u­a­tion s’est depuis dégradée. En effet, Prisa a annon­cé une perte nette de 53,09 mil­lions d’eu­ros pour le 2e trimestre.

2 500 emplois ont déjà été sup­primés (18% des effec­tifs du groupe) depuis jan­vi­er 2011, notam­ment en Amérique latine, au Por­tu­gal et en Espagne où le jour­nal­isme tra­verse une crise impor­tante. Selon la Fédéra­tion des asso­ci­a­tions de jour­nal­istes espag­nols (FAPE), 7 901 jour­nal­istes ont déjà per­du leur emploi dans le pays depuis le début de la crise en 2008, dont 3 039 depuis jan­vi­er 2012 !