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Valérie Trierweiler « Merci pour le moment » confusion entre journalisme et politique

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4 septembre 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Valérie Trierweiler « Merci pour le moment » confusion entre journalisme et politique

Temps de lecture : 2 minutes

L’Ojim ne va pas s’étendre sur les « révélations » de l’ouvrage de Madame Trierweiler. Le titre pourrait être celui d’une télé-réalité ou d’une émission de radio.

Remar­quons sim­ple­ment qu’au-delà de la déval­ori­sa­tion d’un homme déjà dure­ment éprou­vé par la dure réal­ité des faits, c’est la fonc­tion prési­den­tielle qui se trou­ve dévaluée.

Sur le plan des médias cette sor­dide petite affaire souligne une fois de plus les rela­tions inces­tueuses entre jour­nal­isme et poli­tique. Per­son­ne ne se cho­quera qu’un homme poli­tique ait des maîtress­es (les exem­ples sont mul­ti­ples et vien­nent de haut) mais il est étrange qu’un Prési­dent installe sa dul­cinée à l’Élysée et que celle-ci ne se mette pas en retrait de son méti­er de jour­nal­iste dans un grand heb­do­madaire illustré.

Car au fond, « Mer­ci pour le moment » est un reportage. Madame Tri­er­weil­er est un jour­nal­iste infil­tré ou accueil­li (les améri­cains dis­ent « Embed­ded ») dans la zone de com­bat poli­tique. Cette incrus­ta­tion n’est pos­si­ble qu’à la con­di­tion que des rela­tions « spé­ciales » se nouent entre l’accueilli(e) et l’accueillant.

Et c’est là que le bât blesse. Du vous­soiement au tutoiement, du Mon­sieur ou Madame au François ou au Nico­las, de la poignée de mains à la bise, du restau­rant à l’oreiller, les rela­tions entre poli­tiques et jour­nal­istes se dévoient. Dans cette dérive tous les degrés exis­tent, du sim­ple SMS « off » aux con­fi­dences les plus intimes.

Si l’Ojim devait résumer en une phrase ce que devraient être les rela­tions entre jour­nal­istes et poli­tiques, ce pour­rait être « éloge de la distance ».
Crédit pho­to : mar­que­ton via Flickr (cc)

Voir notre vidéo « journalistes et politiques »