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NRJ : L’UFC-Que Choisir accuse Cauet de bidonnage

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13 juillet 2013

Temps de lecture : 3 minutes
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NRJ : L’UFC-Que Choisir accuse Cauet de bidonnage

Temps de lecture : 3 minutes

L’UFC-Que Choisir, association de consommateurs, vient de mettre à l’épreuve une émission – malheureusement – phare de la jeunesse : « C’Cauet » sur NRJ.

Et le bilan n’est guère reluisant – en même temps, à quoi s’attendait-on ? En effet, selon l’étude menée par l’association, la plu­part des can­u­lars télé­phoniques de l’émission sont bidon­nés et inter­prétés par des « acteurs ». « En fait, très sou­vent, tout le monde est de mèche, témoigne un audi­teur. La stan­dard­iste m’ap­pelle à l’a­vance et m’ex­plique mon rôle : ma pseu­do-copine, qui habite en réal­ité à 500 km et que je n’ai jamais vue, va télé­phon­er et me dire qu’elle a couché avec mon père. Je dois m’én­erv­er, et puis, à un moment, je lui bal­ance que, moi, j’ai couché avec sa sœur. Évidem­ment, on s’in­sulte, on s’énerve… »

À com­bi­en s’élève le pour­cent­age de sketch­es truqués ? Sandy, une autre habituée, nous éclaire : « J’en ai vision­né une cinquan­taine récem­ment sur YouTube. Je suis cer­taine qu’une trentaine au moins était bidon­née, parce que je recon­nais les voix de faux audi­teurs. Ce sont des inter­venants habitués, comme moi. On forme une petite famille, à force… »

« Les bidon­nages sont hyper­fréquents. J’en fais depuis des années, et pas seule­ment pour Cauet », ajoute Ronald qui pré­cise égale­ment que les par­tic­i­pants, quand ils sont payés, « c’est 10 € par inter­ven­tion ou bien un CD, pas plus ». En effet, Cauet n’est « pas le seul à scé­naris­er les inter­ven­tions “spon­tanées” de la libre antenne. La han­tise, ce n’est pas l’auditeur qui dérape, mais l’absence d’auditeur, le blanc à l’antenne en direct », analyse un pro­fes­sion­nel pour l’UFC-Que Choisir.

Con­tac­té par l’association, NRJ s’est refusé à tout com­men­taire. Vadim For­est, directeur général adjoint de Be Aware, la société de pro­duc­tion de l’émission, a néan­moins admis l’existence de « séquences scé­nar­isées », mais « surtout au démar­rage de l’émission », il y a 3 ans. « Non. Ça con­tin­ue », assure Sandy.

Sur le compte Face­book de l’émission, Sébastien Cauet a répon­du à l’UFC-Que Choisir. « Je savais qu’être à la tête d’une émis­sion numéro un atti­rait des jalousies mais je ne les imag­i­nais pas à ce point », com­mence-t-il tout d’abord. Con­cer­nant les audi­teurs qui serait payés 10 euros, l’animateur vante l’explosion des parts de marché rem­portés par son émis­sion avant de con­clure : « croyez vous vrai­ment que j ai besoin de ça ? »

Et celui-ci de pour­suiv­re : « Je ne fais pas une émis­sion d’in­for­ma­tion mais de diver­tisse­ment, aus­si lorsqu’un audi­teur, à quelques min­utes du direct refuse “le râteau time” ou “le Mar­i­on test ton mec”, je me dois d’as­sur­er la séquence préférant diver­tir avec un audi­teur com­plice et non un comé­di­en, qui suiv­ra une ligne direc­trice et non un scé­nario, et qui sera garant de la ligne édi­to­ri­ale de l’émis­sion et du respect des règles du CSA… et tou­jours non rémunéré. »

Crédit pho­to : DR