Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
L’étrange retour de France Soir

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

16 mars 2013

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | L’étrange retour de France Soir

L’étrange retour de France Soir

Temps de lecture : 2 minutes

France Soir renaît de ses cendres. Racheté par Cards Off en octobre 2012, le défunt journal va devenir un e‑magazine disponible sur tablette.

La rédac­tion sera com­posée d’une dizaine de jour­nal­istes, dirigés par Dominique de Mont­val­on, ex-rédac­teur en chef poli­tique du quo­ti­di­en, et pro­posera un heb­do­madaire en ligne de 50 à 60 pages chaque ven­dre­di à 18 heures pour 1,89 euros. Reportages, dossiers, grande inter­view, le nou­veau France Soir, nom­mé « l’e‑mag de France Soir », a l’ambition de traiter des sujets générale­ment délais­sés par la presse tra­di­tion­nelle. « Je veux des con­tenus bien écrits, de qual­ité et pas de par­ti pris abrupt et non fondé », a prévenu le PDG de Cards Off, Philippe Mendil.

Mais le plus sur­prenant reste le mod­èle économique adossé à cette renais­sance. En effet, seuls 20 % des revenus provien­dront des abon­nements et de la pub­lic­ité. Pour le reste, Cards Off, ser­vice de paiement en ligne, a dévelop­pé un sys­tème per­me­t­tant de ven­dre des pro­duits grâce à des mots-clés présents dans l’article. « Si on pub­lie un papi­er sur Vic­to­ria Beck­ham, on pour­ra met­tre autour de l’ar­ti­cle des tas de pro­duits iden­ti­fi­ables sur le Web, en regard de ce qui est écrit dans l’ar­ti­cle. Là, des chaus­sures, par exem­ple. Et en un seul clic, le con­som­ma­teur pour­ra les acheter », a déclaré le nou­veau pro­prié­taire, pré­cisant que cela se fera « en toute indépen­dance ». Un con­tenu spon­sorisé gar­dant son indépen­dance ? Dif­fi­cile à imaginer…

Quoi qu’il en soit, les lecteurs pour­ront, grâce à ce sys­tème qui a coûté près de 1,5 mil­lions d’euros, faire leurs achats directe­ment sur l’application grâce à un panier. Cards Off prend tout en charge, de la com­mande à la livrai­son, et gardera 5 à 15 % de com­mis­sion sur les pro­duits. Du jamais vu.

Enfin, Cards Off a égale­ment pour ambi­tion de sor­tir, avant la fin de l’année, un quo­ti­di­en en ligne gra­tu­it, francesoir.fr, qui néces­site, cette fois, un investisse­ment de 10 mil­lions d’euros. L’e-mag vise la rentabil­ité d’i­ci à un ou deux ans. France Soir ver­sion shop­ping : un pro­jet inédit… et un pari risqué.

Crédit pho­to : Ojim (cc)