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Les réformes, oui, mais pas pour la presse écrite !

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25 septembre 2013

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Les réformes, oui, mais pas pour la presse écrite !

Les réformes, oui, mais pas pour la presse écrite !

Temps de lecture : 2 minutes

Bakchich.info ironise dans un papier publié le 19 septembre sur le silence de « la presse dominante » concernant « l’accablant document » publié par la Cour des comptes la veille.

« Depuis quelques années, la règle, en de tels cas, est que les avis de cette vénérable insti­tu­tion font l’objet d’un battage médi­a­tique de niveau 9, où les jour­nal­istes comme il faut man­quent de mots assez dithyra­m­biques pour dire leur admi­ra­tion. Le plus sou­vent, même : ces ora­cles font l’objet – con­sécra­tion suprême – de gros titres à la une du Monde », se moque le pure play­er mar­qué à gauche qui note que « soudain, la presse écrite domine son envie de réforme ».

En effet, il y est ques­tion des aides de l’É­tat et, remar­que Bakchich, « les jour­naux et mag­a­zines véri­ta­ble­ment spé­cial­isés dans la fusti­ga­tion des dilap­i­da­tions de l’État sont par­mi ceux qui reçoivent les dona­tions les plus généreuses ». On y apprend par exem­ple que Le Figaro a béné­fi­cié entre 2009 et 2011 d’une aide à la dif­fu­sion de 16,49 cen­times par exem­plaires soit quand même 16,7 mil­lions d’eu­ros. Idem pour Le Monde, L’Ex­press et Le Point, tous deux très forts en gueule quand il s’ag­it d’ex­iger la réforme de l’É­tat, devant se con­tenter de respec­tive­ment 6,2 mil­lions et 4,5 millions.

Autre point soulevé par la Cour des comptes, celui des aides « ayant pour objec­tif prin­ci­pal de soutenir des titres qui ont des ressources pub­lic­i­taires lim­itées, soit de manière volon­taire dans un souci de préser­va­tion de leur indépen­dance, soit de façon subie » et qui ne sont pas pondérées « en fonc­tion du pour­cent­age plus ou moins élevé de ressources pub­lic­i­taires (entre 0 et 25 %) ». Ain­si, Libé, L’Hu­ma et La Croix reçoivent qua­si­ment le même mon­tant alors que la pub­lic­ité représente respec­tive­ment 22,5%, 11,3% et 7,3% de leurs ressources totales.

Enfin, con­state la Cour des comptes, « mal­gré le sou­tien mas­sif de l’État », la « crise de la presse » n’en finit pas de « s’aggraver ». Bref, il devient urgent et oppor­tun d’en­vis­ager une « réforme de la gou­ver­nance des aides publiques à la presse ». Mais ne comptez pas sur « l’éditocratie main­stream », comme l’écrit Bakchich.info, pour en parler !

Crédit pho­to : TouN via Wiki­me­dia (cc)