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Les Baylet ne manquent pas d’air

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29 février 2016

Temps de lecture : 3 minutes
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Les Baylet ne manquent pas d’air

Temps de lecture : 3 minutes

La nomination de Marie-France Baylet à la présidence de La Dépêche du midi est un exemple frappant du mélange des genres entre médias et politique

Le groupe toulou­sain, présidé depuis lun­di 15 févri­er par Marie-France Marc­hand-Baylet, a finale­ment con­fir­mé l’in­for­ma­tion dans un entre­filet paru le 21 févri­er dans le quo­ti­di­en La Dépêche du midi. Et pour cause, la famille Baylet, pro­prié­taire de 100% de La Dépêche, est plutôt gênée aux entour­nures avec cette pro­mo­tion digne d’une pièce de théâtre de boule­vards. Reprenons le cours des événements.

Lors du dernier replâ­trage gou­verne­men­tal, Jean-Michel Baylet, patron de La Dépêche du midi, est nom­mé le 11 févri­er min­istre de l’amé­nage­ment du ter­ri­toire, au titre du Par­ti Rad­i­cal de Gauche (PRG) qu’il cor­naque. Au pas­sage il reprend le maro­quin de Sylvie Pinel, qui serait à la ville sa com­pagne, selon plusieurs sources con­cor­dante. Baylet sait par ailleurs depuis longtemps qu’il ne peut cumuler le poste de patron de presse et de min­istre. Lui qui s’est tou­jours rêvé un des­tin nation­al, il a évidem­ment prévu ses arrières. Jean-Michel passera les clés du groupe à sa femme, Marie-France, dont il est séparé depuis une quin­zaine d’an­née, mais pour­tant non divor­cé. Cette dernière, elle-même l’amie offi­cielle de l’an­cien min­istre des affaires étrangères Lau­rent Fabius, présidait jusqu’à présent la Fon­da­tion La Dépêche. Une fonc­tion plus ou moins hon­ori­fique, en tout cas éloignée de la con­duite d’un groupe de presse régionale. Plus opéra­tionnelle était en revanche le pilotage du comité financier de La Dépêche du Midi qu’as­sur­ait aus­si Marie-France Baylet. Au-delà des com­pé­tences de cette ex chef de pub­lic­ité pour diriger un empire qui pèse désor­mais, avec Les Jour­naux du Midi, plus de 300 mil­lions d’eu­ros de chiffre d’af­faires annuel, se pose la ques­tion des raisons réelles de cette mon­tée en flèche.

Après le vaude­ville ver­sion Fey­deau, les motifs fis­caux remon­tent à la sur­face. Jean-Michel et Marie France, tou­jours offi­cielle­ment mari et femme, con­tin­u­ent à ne for­mer qu’un seul foy­er fis­cal. Selon plusieurs sources, le statu quo ain­si main­tenu per­me­t­trait au “cou­ple” d’être exonéré de l’im­pôt sur la for­tune con­cer­nant l’outil de tra­vail, en l’oc­cur­rence le groupe La Dépêche. La for­tune des Baylet, elle, va pour le mieux. Jean Nico­las, directeur général de La Dépêche, et l’un des deux fils du “cou­ple”, n’en a pour­tant pas abusé. Lors de son remariage avec Nicole Fito­lite le 29 août 2015, il s’est fait offrir par ses proches un mod­este voy­age de noce à Tahi­ti d’une valeur de 6000 euros. Avant d’en exhiber les pho­tos sur le site Millemercismariage.com.