Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Le prix Albert-Londres solidaire de Julian Assange

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

10 février 2016

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Le prix Albert-Londres solidaire de Julian Assange

Le prix Albert-Londres solidaire de Julian Assange

Temps de lecture : 2 minutes

Le 27 mai 2016, la remise annuelle du prix Albert Londres se tiendra exceptionnellement à Londres en solidarité avec Julian Assange.

Depuis juin 2012, le fon­da­teur de Wik­ileaks, ONG ayant pub­lié des doc­u­ments con­fi­den­tiels, s’est réfugié dans l’am­bas­sade équa­to­ri­enne de la cap­i­tale bri­tan­nique afin d’éviter une extra­di­tion vers la Suède. L’Aus­tralien est en effet visé par un man­dat d’ar­rêt européen lié à deux affaires d’a­gres­sion sex­uelle datant de 2010. Des accu­sa­tions démen­ties par le prin­ci­pal intéressé qui con­sid­ère ces attaques comme une réac­tion à la révéla­tion de plusieurs mil­lions de doc­u­ments mil­i­taires et diplo­ma­tiques con­fi­den­tiels par son site, Wikileaks.

Depuis ces révéla­tions qui dénonçaient notam­ment le mode opéra­toire de l’ar­mée améri­caine en Irak, Assange fait l’ob­jet de pour­suites judi­ci­aires pour espi­onnage menées par les autorités améri­caines, lui faisant encourir la prison à vie voire la peine cap­i­tale. Après avoir envis­agé l’asile en Suisse, le cyber­mil­i­tant entre en juin 2012 dans l’am­bas­sade équa­to­ri­enne de Lon­dres pour y deman­der l’asile poli­tique, ce qui fut accep­té par le min­istère des rela­tions extérieures du pays.

Depuis cette date, il vit reclus dans le bâti­ment de l’am­bas­sade. À ce pro­pos, un groupe de tra­vail de l’ONU vient tout juste, le 5 févri­er, de con­clure que cette sit­u­a­tion con­sti­tu­ait bel et bien une déten­tion arbi­traire et qu’il devait, en con­séquence, retrou­ver immé­di­ate­ment sa lib­erté. En juil­let 2015, Assange avait demandé l’asile poli­tique en France suite à des déc­la­ra­tions favor­ables de la min­istre Chris­tiane Taubi­ra. Trois quarts d’heure après sa let­tre ouverte pub­liée dans Le Monde où il demandait l’ac­cueil, l’Élysée lui refu­sait l’asile sous le pré­texte de « l’ab­sence d’ur­gence » et en invo­quant le man­dat européen lancé par la Suède…

Pour mon­tr­er leur sol­i­dar­ité avec Assange, les organ­isa­teurs du célèbre prix créé en 1933, qui récom­pense chaque année les meilleurs reportages écrits et audio­vi­suels, ont choisi d’or­gan­is­er la céré­monie des récom­pens­es à Lon­dres. « Le jury, sans s’immiscer dans les procé­dures judi­ci­aires en cours, aimerait lui ren­dre vis­ite pour man­i­fester son sou­tien aux lanceurs d’alertes, véri­ta­bles acteurs de l’information et pré­cieux défenseurs de sa lib­erté », explique l’association.

Crédit pho­to : anto­niomarin­segovia via Flickr (cc)