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Le journal libéral-libertaire polonais Gazeta Wyborcza voudrait être subventionné par l’UE

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31 janvier 2017

Temps de lecture : 3 minutes
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Le journal libéral-libertaire polonais Gazeta Wyborcza voudrait être subventionné par l’UE

Temps de lecture : 3 minutes

L’argent de Georges Soros ne suffit apparemment pas pour sauver le journal libéral-libertaire et violemment anti-PiS Gazeta Wyborcza. En Pologne même, l’éternel rédacteur en chef du journal Gazeta Wyborcza Adam Michnik affirme que le gouvernement conservateur du PiS étouffe financièrement son quotidien en le privant des annonces publicitaires du secteur public et en ne renouvelant pas les abonnements des administrations.

D’autres, par con­tre, comme son adjoint Jarosław Kurs­ki, affir­ment que le jour­nal se porte bien et que la baisse de ses ventes est un mythe. Pour­tant, comme qua­si­ment tous les ans, les chiffres du site Wirtu­alne Media mon­trent que c’est bien Gaze­ta Wybor­cza qui perd le plus de lecteurs (-18 % entre novem­bre 2015 et novem­bre 2016) et qu’il est désor­mais troisième en terme de ventes papi­er, der­rière deux tabloïds. Et d’ailleurs, si le jour­nal se por­tait bien, pourquoi aurait-il déjà fer­mé plusieurs de ses agences locales et licen­cié près de 200 jour­nal­istes au cours de l’année écoulée ?

Dans une inter­view en anglais pour le site Eurac­tiv, le rédac­teur en chef de l’édition en ligne de Gaze­ta Wybor­cza sonne en tout cas l’alarme : le jour­nal qui a fait l’opinion en Pologne et surtout à pro­pos de la Pologne à l’étranger pen­dant plus de 25 ans est au bord de la fail­lite ! Roman Imiel­s­ki s’offusque du fait que les admin­is­tra­tions et les entre­pris­es publiques ne veu­lent plus acheter d’espace pub­lic­i­taire dans le jour­nal de l’opposition la plus agres­sive au pou­voir issu des dernières élec­tions, mais il ras­sure tout de même le lecteur européen : les annon­ceurs privés sont tou­jours là. Ce qui veut dire que le PiS respecte mieux la lib­erté de la presse que la coali­tion PO-PSL qui l’a précédée, puisque sous Don­ald Tusk les médias de la droite con­ser­va­trice n’avaient même pas droit aux annonces des entre­pris­es privées, celles-ci craig­nant des rétor­sions gou­verne­men­tales en ter­mes de marchés publics.

Imiel­s­ki se plaint aus­si que les mem­bres du gou­verne­ment de Bea­ta Szy­dło refusent de par­ler aux jour­nal­istes de Gaze­ta Wybor­cza et il recon­naît que le site de son jour­nal a du mal à faire face aux nou­velles dif­fusées sur les réseaux soci­aux : 5 mil­lions de vis­i­teurs pour Gaze­ta Wybor­cza con­tre 13 mil­lions d’utilisateurs des réseaux soci­aux en Pologne.

Sa solu­tion ? Que l’Union européenne mette en place des fonds pour soutenir finan­cière­ment les médias libéraux-lib­er­taires et européistes dans toute l’UE. Après tout, explique-t-il, l’UE sub­ven­tionne le secteur minier et cer­taines branch­es indus­trielles, pourquoi ne pas aider de la même manière les médias en difficulté ?