Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Le Charlisme est passé de mode

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

20 septembre 2015

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Le Charlisme est passé de mode

Le Charlisme est passé de mode

Temps de lecture : 2 minutes

Le monde n’est plus Charlie. Après le dessin du petit Aylan, représenté mort sur une plage devant un panneau McDonald’s avec la mention « Si proche du but », l’hebdomadaire satirique s’est attiré les foudres de la presse internationale et des internautes.

Huit mois après les atten­tats meur­tri­ers de jan­vi­er, il sem­blerait que l’opin­ion ne cau­tionne plus la ligne « irre­spon­s­able » revendiquée de Char­lie Heb­do. Qui plus, l’époque devient de plus en plus bégueule… Preuve en est : le mot-dièse #JeNe­Su­is­PasChar­lie a refait son appari­tion sur Twitter.

Deux car­i­ca­tures sont à l’o­rig­ine de ce tol­lé. La pre­mière, que nous venons d’évo­quer ; la sec­onde, signé du même dessi­na­teur (Riss), mon­trant un enfant en train de se noy­er à côté de Jésus marchant sur l’eau avec le titre : « Les chré­tiens marchent sur l’eau, les enfants musul­mans coulent. »

Le tol­lé a été à ce point reten­tis­sant que de nom­breux jour­naux étrangers, comme le Toron­to Sun, le Dai­ly Mir­ror, le Dai­ly Mail, l’India Today ou encore la pre­mière agence de presse chi­noise, s’en sont indignés.

Char­lie s’est donc empressé de se jus­ti­fi­er. Pour la dessi­na­trice Coco, le jour­nal « ne se moque pas d’Ay­lan mais de l’in­er­tie de l’Eu­rope et de la société cap­i­tal­iste ». De son côté, Riss a égale­ment expliqué qu’avec son dessin, il voulait dénon­cer « la réponse hyp­ocrite des dirigeants européens et du pub­lic à la crise » migratoire.

Mais le mal est fait, et le pub­lic, Char­lie jusqu’au bout des ongles il y a encore quelques mois, a d’ores et déjà rem­pli son rôle d’éter­nelle girou­ette manip­u­la­ble à souhait.

Vidéos à la une

Derniers portraits ajoutés