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Guerlain : Le Figaro retire un papier trop « irrévérencieux »

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2 octobre 2013

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Guerlain : Le Figaro retire un papier trop « irrévérencieux »

Guerlain : Le Figaro retire un papier trop « irrévérencieux »

Temps de lecture : 2 minutes

Un court-métrage publicitaire de 5min46s pour le parfum Shalimar de Guerlain, diffusé avant les séances de cinéma, fait actuellement bondir les spectateurs. En cause : sa durée interminable, son intérêt inexistant.

La pub­lic­ité met en scène une princesse indi­enne qui attend son cheva­lier. Long, très long. Emboi­tant le pas aux spec­ta­teurs, des médias comme Vod­kaster et Rue89 s’en sont égale­ment pris à cette pub­lic­ité « inter­minable » et « grotesque ». Le Figaro avait égale­ment entre­pris une cri­tique… avant que l’article ne disparaisse.

Celle-ci s’intitulait : « Shal­i­mar de Guer­lain, une pub­lic­ité nom­mée dégoût. » Rédigé par une jour­nal­iste du ser­vice cul­ture, qui est ensuite par­ti se restau­r­er, il a été pub­lié immé­di­ate­ment, sans relec­ture dit-on. Mais il n’a pas été du goût de tout le monde. Moins de deux heures plus tard, le directeur de la rédac­tion du Figaro.fr l’a en effet sup­primé. « Je regarde le site, je vois ça. Je trou­ve le ton du titre assez con­testable, j’appelle la rédac­tion pour le chang­er, per­son­ne ne me répond. C’est la pause-déje­uner. Je décide donc de le sup­primer », assure Jean-Michel Salvator.

« Jean-Michel Sal­va­tor a jugé, à rai­son, que le papi­er était trop irrévéren­cieux », renchérit François Aubel du ser­vice cul­ture. Mais un doute plane… Et pour cause : Guer­lain n’est ni plus ni moins qu’un annon­ceur fréquent du Figaro, qui aurait aus­si bien pu pass­er un coup de fil à la rédac­tion après la lec­ture du papi­er critique…

« Évidem­ment que Guer­lain est un annon­ceur. Mais ce n’est pas pour cela que j’ai souhaité retir­er l’article. Ce n’était pas le ton du Fig’, c’était un peu dis­pro­por­tion­né, un peu déplacé. Je n’ai pas eu le sen­ti­ment de porter atteinte à la lib­erté des jour­nal­istes de la rédac­tion. J’assume ma déci­sion », explique Jean-Michel Sal­va­tor. Chez Guer­lain, on nie égale­ment toute implication.

« La “lib­erté de blâmer”, atten­dra encore un peu », écrit Rue89, en référence à la devise du jour­nal, tirée de Beau­mar­chais : « sans la lib­erté de blâmer, il n’est point d’éloge flat­teur ».

Crédit pho­to : cap­ture d’écran vidéo Guer­lain via Youtube