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Grève de la CGT : L’Humanité, seul quotidien présent en kiosque

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27 mai 2016

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Grève de la CGT : L’Humanité, seul quotidien présent en kiosque

Grève de la CGT : L’Humanité, seul quotidien présent en kiosque

Temps de lecture : 3 minutes

Jeudi 26 mai, tous les quotidiens nationaux ont été absents des kiosques suite à une grève de la CGT. Tous ? Non, seul L’Humanité, quotidien communiste, trônait sur les étagères.

La rai­son ? Le quo­ti­di­en est le seul a avoir accep­té de pub­li­er une tri­bune, rédigée par le secré­taire général de la CGT, Philippe Mar­tinez. En effet, le syn­di­cat exigeait la pub­li­ca­tion de cette déc­la­ra­tion en pleine page en échange de la paru­tion de chaque journal :

Le Figaro, L’Opin­ion, Libéra­tion… tous ont refusé de céder face au chan­tage de la CGT. « On n’a jamais pub­lié de com­mu­niqué sous la pres­sion et on ne le fera jamais », a déclaré Lau­rent Jof­frin, directeur de Libéra­tion. Comme nous le disions, seul L’Hu­man­ité, jour­nal com­mu­niste qui partage les mêmes com­bats que ses cama­rades syn­di­cal­istes, a accep­té le deal.

« Ce texte a été adressé à l’ensem­ble des quo­ti­di­ens. L’Hu­man­ité le pub­lie bien volon­tiers », peut-on lire en bas de page dans le quo­ti­di­en. Pour Lau­rent Jof­frin, qui s’est exprimé sur France Inter, L’Hu­man­ité s’est tout sim­ple­ment « couché ». De son côté, la CGT nie toute volon­té de chan­tage, expli­quant qu’elle a juste « pro­posé à tous les quo­ti­di­ens de don­ner une expres­sion à Philippe Martinez ».

Et le syn­di­cat d’in­vers­er l’ac­cu­sa­tion qui lui est faite : « La lib­erté de la presse et la démoc­ra­tie doivent se faire dans les deux sens. C’est nous qui sommes pris en otages par le gou­verne­ment qui veut appli­quer une loi. » 

Le Figaro a quant à lui protesté « con­tre ces blocages scan­daleux dont nous sommes comme vous les vic­times. Ils témoignent de la surenchère poli­tique ‘rad­i­cale’ de la CGT. » Le Syn­di­cat de la presse quo­ti­di­enne nationale a lui aus­si dénon­cé ces méth­odes. « Cette troisième non-paru­tion, comme les deux précé­dentes, n’est liée à aucun con­texte pro­pre à nos jour­naux ou à nos imprimeries. Nos lecteurs sont les vic­times d’un con­flit stricte­ment poli­tique qui oppose la CGT au gou­verne­ment », estime le SPQN.

Au vu des accoin­tances idéologiques qui exis­tent entre la CGT et L’Hu­man­ité, et surtout au vu de la sit­u­a­tion économique désas­treuse du quo­ti­di­en, il est évi­dent que le jour­nal com­mu­niste n’al­lait pas man­quer une occa­sion de se ven­dre. Elles sont, aujour­d’hui, telle­ment rares…

Voir notre infographie de L’Humanité

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