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FOG et Yves Thréard poursuivis pour injure publique et diffamation

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4 février 2016

Temps de lecture : 2 minutes
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FOG et Yves Thréard poursuivis pour injure publique et diffamation

Temps de lecture : 2 minutes

Mardi 2 février 2016, Franz-Olivier Giesbert et Yves Thréard passaient devant le tribunal de Marseille pour avoir formulé des critiques à l’encontre de la CGT de la compagnie maritime SNCM.

Dans Le Point du 10 juil­let 2014, Franz-Olivi­er Gies­bert expli­quait : « La vérité oblige à dire que la CGT est au syn­di­cal­isme ce que le FN est à la poli­tique. Un boulet nation­al, une attrac­tion uni­verselle, une excep­tion française. » Ce dernier ajoutait que « si les aven­tures de la SNCM étaient un film, le scé­nario aurait été écrit par Michel Audi­ard, l’au­teur génial de cette maxime : “Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les recon­naît” », et jugeait que la SNCM était « une sorte de bateau ivre rack­et­té par son syndicat ».

Absent du tri­bunal à l’au­di­ence, il était pour­suivi pour « com­plic­ité d’in­jure publique » envers le syn­di­cat. « C’est une flèche empoi­son­née qu’on décoche dans le cœur des syn­di­cats », a plaidé Me Christophe Basse, qui représen­tait la CGT, esti­mant que ces pro­pos « por­tent atteinte à l’hon­neur » de la CGT. Celui-ci a donc demandé au tri­bunal « d’a­jouter une 22e con­damna­tion » au casi­er judi­ci­aire de l’an­cien respon­s­able de pub­li­ca­tion du Point.

Pour sa défense, Me Renaud Legune­hec a déclaré qu’il s’agis­sait d’« un édi­to­r­i­al étayé, con­tex­tu­al­isé, pas du tout une bor­dée d’in­jures comme on voudrait vous le faire croire ». Et d’a­jouter : « Si on ne peut pas sup­port­er ce genre de com­para­i­son et de cri­tiques, (…) il ne faut pas faire de syndicalisme. »

Pour sa part, Yves Thréard, édi­to­ri­al­iste du Figaro, com­para­is­sait égale­ment, à la même audi­ence, pour­suivi en diffama­tion par le comité d’en­tre­prise de la SNCM. Le 8 juil­let 2014, sur la chaîne LCP, il avait estimé que la SNCM était « l’o­tage des syn­di­cats avec des malver­sa­tions à tous les niveaux, même au niveau (…) du comité d’en­tre­prise avec des détourne­ments de fonds ». Or pour son avo­cat, Me Sil­vio Rossi-Arnaud, « le CE n’est absol­u­ment pas visé, il est même présen­té comme une vic­time » dans ces déclarations.

Les deux juge­ments seront ren­dus le 22 mars prochain.

Voir nos portraits d’Yves Thréard et de Franz-Olivier Giesbert