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États-Unis : Curée médiatique après un tweet « raciste »

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26 décembre 2013

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | États-Unis : Curée médiatique après un tweet « raciste »

États-Unis : Curée médiatique après un tweet « raciste »

Temps de lecture : 2 minutes

Avant son départ pour l’Afrique du Sud, Justine Sacco, jeune et blonde chargée de communication américaine, a eu le mauvais goût (et le malheur) de poster sur Twitter une très mauvaise plaisanterie à connotation raciste.

« Je pars en Afrique. J’e­spère que je n’at­trap­erai pas le Sida… Je rigole, je suis blanche ! », a‑t-elle ain­si lancé sur son compte twit­ter comp­tant env­i­ron 500 abonnés.

Mais ce Tweet, somme toute plus bête que méchant, a déclenché sur le réseau social un véri­ta­ble déchaîne­ment numérique, les inter­nautes surenchéris­sant dans l’in­vec­tive et l’hal­lali con­tre la jeune femme.

Le site « Buz­zfeed » a notam­ment été le pre­mier à s’emparer de l’histoire en se met­tant à con­scien­cieuse­ment fouiller l’historique du compte Twit­ter de Jus­tine Sac­co pour y dénich­er d’autres mes­sages « ten­dan­cieux ». Le lyn­chage s’est alors encore ampli­fié : agres­sions ver­bales, insultes, men­aces, et spécu­la­tions ironiques sur l’avenir pro­fes­sion­nel de Justine…

Con­tac­té par de furieux vengeurs, l’employeur de la jeune com­mu­ni­cante a d’ailleurs annon­cé sans hésiter son licen­ciement immé­di­at. Tout cela alors que la jeune femme n’é­tait pas encore sor­tie de son avion !

Dès son arrivée à Capetown, Justien Sac­co a été assail­lie par une horde de reporters voulant obtenir sa réac­tion et la som­mant de se jus­ti­fi­er. Des pho­tos d’elles ont été pris­es et dif­fusées sur le web, finis­sant de ruin­er sa répu­ta­tion. La jeune femme a alors ten­té de s’ex­cuser mais le tor­rent de haine à son égard a con­tin­ué à enfler. La vie entière de Jus­tine Sac­co sem­ble ain­si aujour­d’hui ruinée par ce tweet imbécile.

Un « emballe­ment numérique » aus­si incroy­able que dis­pro­por­tion­né, et à vrai dire assez ter­ri­fi­ant, qui mon­tre une nou­velle fois la capac­ité de nui­sance du « réseau » lorsqu’il s’empare d’une vic­time expiatoire.

Crédit pho­to : DR