Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Et si Elfassi était en train de couler Voici et Closer ?

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

15 août 2013

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Et si Elfassi était en train de couler Voici et Closer ?

Et si Elfassi était en train de couler Voici et Closer ?

Temps de lecture : 3 minutes

Accusant Télé Star, FHM et Voici, trois magazines des groupes de presse Prisma Media et Mondadori France, de lui avoir volé des photos, Jean-Clause Elfassi offre chaque semaine aux lecteurs de son blog de consulter les magazines (« de merde ») Voici et Closer, sans la pub et… gratuitement.

Objec­tif ? « Vol­er » les « voleurs », un peu comme Robin des bois. Le paparaz­zo un brin méga­lo invite ain­si les inter­nautes à « (faire) œuvre de salubrité publique en ne don­nant pas (leur) argent à un voleur », « cela fera des arbres préservés », se moque-t-il. La faute à plusieurs arrêts, qui, en ver­tu d’une jurispru­dence de 2002 du TGI de Nan­terre — con­fir­mée par la Cour d’ap­pel de Ver­sailles en 2005 — n’ac­cor­dant pas la pro­tec­tion du Code de la pro­priété intel­lectuelle à des clichés ne deman­dant « aucun effort de créa­tion du pho­tographe », en par­ti­c­uli­er parce que « l’éclairage et le cadrage des clichés litigieux ne traduisent aucune recherche par­ti­c­ulière », l’ont débouté face à Mon­dadori et Pris­ma qui avaient pub­lié des clichés à lui sans les avoir achetés.

Alors, entre deux posts con­sacrés au « pro pédophile Gre­go­ry Las­sus-Debat directeur du mag­a­zine de merde Causette » qu’il accuse d’avoir « (men­acé) une jour­nal­iste » et à « Nadège Lacroix la pute » qui « (lais­serait) sa mère alcoolique croupir dans un HLM sor­dide » tan­dis qu’elle « (se ferait) pay­er des nou­veaux seins par Voici », Jean-Claude Elfas­si pub­lie chaque semaine l’in­té­gral­ité des numéros de Voici et Clos­er. La mise en demeure de Mon­dadori ne l’a pas découragé, pas plus que l’ac­tion en jus­tice pour « con­tre­façon » de Pris­ma qui lui réclame la bagatelle de 50 000 euros de dom­mages et intérêts. Plus déchaîné que jamais, il déclarait suite à l’an­nonce de cette procé­dure : « Ces salauds veu­lent vous inter­dire de lire de la merde gra­tu­ite­ment. Pour cela ren­trons en résis­tance con­tre l’oppresseur nazi, coulons-les ! Faites tourn­er : leur mag­a­zine est gra­tu­it sur le elfassicoopblog.com ». Le bon plan se propage, grâce à ses 2 500 fans sur Face­book et, surtout, ses 24 000 fol­low­ers sur Twit­ter. Faut-il y voir un rap­port de cause à effet, au pre­mier trimestre 2013, Voici a vu ses ventes s’ef­fon­dr­er de 14,45% à 298 662 exem­plaires et Clos­er de 16,77% à 291 459 exem­plaires, soit les deux plus gros bouil­lons de la presse peo­ple

Voir aussi : Les magazines chutent, la presse people s’effondre