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Élise Lucet lance une pétition contre le « secret des affaires »

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10 juin 2015

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Élise Lucet lance une pétition contre le « secret des affaires »

Élise Lucet lance une pétition contre le « secret des affaires »

Temps de lecture : 2 minutes

Le 16 juin 2015, les députés de la commission des affaires juridiques (JURI) du Parlement européen, se réuniront pour plancher sur la directive dite du « secret des affaires », laquelle, si elle est adoptée, permettra aux États de l’Union de poursuivre des journalistes (et leurs sources) ayant révélé des affaires internes à une entreprise.

Dans une péti­tion lancée sur la plate-forme Change.org, la jour­nal­iste Élise Lucet (France 2) alerte l’opin­ion sur cet acte de cen­sure inédit.

« Sous cou­vert de lutte con­tre l’espionnage indus­triel, le lég­is­la­teur européen pré­pare une nou­velle arme de dis­sua­sion mas­sive con­tre le jour­nal­isme, le “secret des affaires”, dont la déf­i­ni­tion autorise ni plus ni moins une cen­sure inédite en Europe », peut-on lire dans le com­mu­niqué. Et de pré­cis­er que si cette direc­tive était déjà en place, nous n’aurions, par exem­ple, « jamais enten­du par­ler du scan­dale financier de Luxleaks, des pes­ti­cides de Mon­san­to, du scan­dale du vac­cin Gardasil »…

« Avec ce texte, un juge saisi par l’entreprise sera appelé à devenir le rédac­teur en chef de la Nation qui décide de l’intérêt ou non d’une infor­ma­tion », écrivent les péti­tion­naires. De plus, tout jour­nal­iste révélant une infor­ma­tion dérangeante pour­ra se voir réclamer « des sommes colos­sales ». Et ce sans par­ler des sources, qui seront « les pre­mières vic­times d’un tel sys­tème », car « pas un mot ne fig­ure dans le texte pour assur­er leur protection ».

« Nous, jour­nal­istes, refu­sons de nous con­tenter de recopi­er des com­mu­niqués de presse pour que vous, citoyens, restiez infor­més. Et comme dis­ait George Orwell : “Le jour­nal­isme con­siste à pub­li­er ce que d’autres ne voudraient pas voir pub­lié : tout le reste n’est que rela­tions publiques” », con­clut le texte, déjà approu­vé par près de 150 000 sig­nataires (au 09 juin 2015).

Tout comme certaines figures de la presse citées par le communiqué, l’Ojim s’associe à cette initiative et réclame l’abandon immédiat de cette folle directive qui menace, on ne peut plus clairement, la liberté d’informer.

Pour signer la pétition empêchant une censure institutionnelle au service des lobbys et des industriels, c’est ici.

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