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Delphine Ernotte (Orange) nommée à la tête de France Télévisions

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25 avril 2015

Temps de lecture : 3 minutes
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Delphine Ernotte (Orange) nommée à la tête de France Télévisions

Temps de lecture : 3 minutes

La décision des Sages du CSA a été rendue jeudi. Ce sera finalement Delphine Ernotte, ancienne directrice générale d’Orange, qui remplacera Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions.

Il aura fal­lu trois votes pour par­venir à une majorité. Lors du pre­mier vote mer­cre­di soir, après deux jours d’au­di­tion des sept can­di­dats en lice, Del­phine Ernotte a recueil­li 4 voix, dont celle du prési­dent du CSA Olivi­er Schrameck. Pas­cal Josèphe, expert des nou­velles tech­nolo­gies, a quant à lui réu­ni 3 voix et Rémy Pflim­lin, le prési­dent sor­tant, une seule.

La majorité n’ayant pas été atteinte et Olivi­er Schrameck ayant choisi de ne pas ren­dre son vote prépondérant comme il en avait le droit, un deux­ième vote a eu lieu jeu­di matin, ren­voy­ant dos à dos Del­phine Ernotte (4 voix) et Pas­cal Josèphe (4 voix). Le Con­seil a donc organ­isé un troisième vote après avoir posé une série de ques­tions aux deux can­di­dats. À l’is­sue de celui-ci, Mme Ernotte a rem­porté la majorité des suf­frages après avoir mar­qué des points sur sa vision des mis­sions et de l’avenir du groupe.

À 48 ans, Del­phine Ernotte a fait toute sa car­rière chez France Télécom/Orange, où elle est entrée en 1989 après des études à Cen­trale Paris. En 2011, elle a été nom­mée direc­trice générale d’O­r­ange France, dirigeant ain­si 80 000 per­son­nes. Douée pour le man­age­ment et grand con­nais­seur du monde numérique, elle a réus­si durant son man­dat à repouss­er l’of­fen­sive de Free sur le marché du mobile, mais aus­si à gér­er la vague de sui­cides qui a touché l’en­tre­prise en décen­tral­isant large­ment la ges­tion du groupe.

Comme le rap­pelle puremedias.com, celle-ci n’est néan­moins pas arrivée à la tête de France Télévi­sions par hasard mais grâce à de puis­sants réseaux éco­nom­i­co-poli­tiques. Proche de Thier­ry Bre­ton, ancien dirigeant de France Télé­com et min­istre de l’É­conomie de Jacques Chirac, de l’actuel PDG Stéphane Richard ou encore de l’an­cien directeur de cab­i­net de Chris­tine Lagarde à Bercy, elle a su se servir de ses rela­tions pour pro­mou­voir sa can­di­da­ture auprès des Sages.

Au « board » d’O­r­ange, elle a égale­ment fréquen­té Chris­tine Albanel, anci­enne min­istre de la Cul­ture aujour­d’hui prési­dente de la fon­da­tion Orange, mais surtout David Kessler. L’in­flu­ent dirigeant de la fil­ière ciné­ma d’O­r­ange est un ancien du CNC, du CSA, de Radio France, de France Télévi­sions et même de l’Élysée, où il a été le con­seiller cul­ture et com­mu­ni­ca­tion de François Hol­lande. « Ces dernières semaines, il a beau­coup œuvré en couliss­es pour van­ter les mérites de la dirigeante », note puremedias.com.

Enfin, Del­phine Ernotte est égale­ment en lien avec Anne Hidal­go, maire de Paris, et sa sœur Marie-Chris­tine Lemarde­ley, qui siège au Con­seil de Paris, n’est autre que l’actuel chef de file de l’op­po­si­tion social­iste du 5e arrondissement.

Quoi qu’il en soit, elle sera la pre­mière femme à pren­dre la tête de France Télévi­sions et entend bien égale­ment être le pre­mier dirigeant à être recon­duit au terme de son man­dat de 5 ans afin d’ap­porter enfin une sta­bil­ité au groupe.

Crédit pho­to : DR