Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
[Rediffusion] David Pujadas reconnaît une « idéologie cachée » dans ses JT

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

29 décembre 2016

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | [Rediffusion] David Pujadas reconnaît une « idéologie cachée » dans ses JT

[Rediffusion] David Pujadas reconnaît une « idéologie cachée » dans ses JT

Temps de lecture : 3 minutes

[Red­if­fu­sion — arti­cle pub­lié ini­tiale­ment le 15/12/2016]

Après Bernard de la Villardière, le magazine Society vient de consacrer un long portrait à David Pujadas. Un portrait parfois étonnant, où il confie même avoir, plus jeune, « goûté à toutes les drogues ». Aujourd’hui bien sevré, il reste semble-t-il la dépendance à l’audience et aux résultats comptables… Dans cet entretien, le présentateur du JT de France 2 évoque également la manière dont était traitée l’information dans son journal.

Inter­rogé sur les cri­tiques les plus fréquentes faite à son JT, celui qui a été désigné par un récent « sondage » comme étant le « jour­nal­iste le plus crédi­ble de France » a souhaité faire son mea cul­pa. « Oui, le jour­nal véhicule sans doute une vision du monde : l’idée implicite que le salut et le bon­heur rési­dent dans la con­som­ma­tion ou l’ac­cu­mu­la­tion des richess­es », a recon­nu David Pujadas.

Or « la crois­sance non mesurée, l’at­ten­tion portée aux autres, […] c’est essen­tiel dans une société. Mais on ne la traite pas. En ce sens, oui, il y a une idéolo­gie cachée », a‑t-il pour­suivi dans une fran­chise peu com­mune. D’autant que cette ligne axée sur la crois­sance et la con­som­ma­tion comme seuls hori­zons n’est pas une fatal­ité. Pour preuve, le jour­nal de 13 h de Jean-Pierre Per­naut sur TF1 s’évertue sou­vent à pro­mou­voir les ini­tia­tives citoyennes, les tra­di­tions, le local, le savoir-faire, etc… Et cela lui est du reste reproché par les mêmes qui dénon­cent la vision « cap­i­tal­iste » du JT de France 2.

Plus loin, Pujadas est revenu sur cette célèbre séquence filmée où on le voit, le 11 sep­tem­bre 2001, en train de regarder sur un écran le pre­mier avion frap­pant l’une des tours du World Trade Cen­ter, et de s’écrier : « Wouah, génial ! ». À l’époque, cet épisode filmé par les caméras de Canal+ avait fait scan­dale et le jour­nal­iste avait dû s’ex­cuser. Aujour­d’hui, il regrette ce com­porte­ment. « Hon­nête­ment, je roulais des mécaniques à cette époque. Ça fai­sait même pas huit jours que j’é­tais arrivé sur France 2 et des caméras me suiv­aient. J’avais 36 ans, j’ai fait le malin, le blasé », a‑t-il con­fié. Et le présen­ta­teur d’ex­pli­quer n’avoir « pas saisi l’am­pleur de la chose à ce moment-là ».

Voir aussi : David Pujadas, la servilité tranquille

Crédit pho­to : DR