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Cinéma : Gaumont et Pathé n’invitent plus les critiques du Figaro

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12 mars 2014

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Cinéma : Gaumont et Pathé n’invitent plus les critiques du Figaro

Cinéma : Gaumont et Pathé n’invitent plus les critiques du Figaro

Temps de lecture : 2 minutes

Dans son édition de ce week-end, Le Figaro a annoncé que ses journalistes cinéma étaient désormais privés des projections presse organisées par Pathé et Gaumont à cause de « critiques jugées trop négatives ».

« Les cri­tiques sont des gens méchants. Par­fois, ils écrivent du mal des gen­tils films. Par­fois même, ils osent dire qu’ils ne sont pas tous des chefs‑d’œuvre. Pire, ils ne sou­ti­en­nent pas sys­té­ma­tique­ment les longs métrages pro­duits et dis­tribués par les firmes Pathé et Gau­mont. Qui n’ont rien con­tre la cri­tique, pas du tout, du moment qu’elle tar­tine sur la qual­ité de leur réal­i­sa­tion », écrivent plusieurs jour­nal­istes du quo­ti­di­en dans un arti­cle inti­t­ulé « Pas de tomates pour les navets ».

Les rela­tions ne sont en effet pas au beau fixe entre les cri­tiques du Figaro et Gau­mont depuis la pub­li­ca­tion d’un dossier sur la faib­lesse des scé­nar­ios des films français, illus­tré par une pho­to d’un film de la firme, Mea Cul­pa. Par la suite, la cri­tique n’a pas été ten­dre avec une autre pro­duc­tion de Gau­mont, La belle et la bête avec Vin­cent Cas­sel et Léa Sey­doux. Pathé n’a pas été épargné non plus avec une cri­tique très dure de son film Super­con­dri­aque avec Dany Boon et Kad Mérad.

Depuis, « plus un cri­tique de notre jour­nal n’est con­vié aux pro­jec­tions de presse ». Pire : des cri­tiques, et pas unique­ment ceux du Figaro, auraient été men­acés de per­dre leur emploi et des encar­ts pub­lic­i­taires retirés en guise de repré­sailles… « Si les dis­trib­u­teurs n’ont jamais porté les cri­tiques dans leur cœur, il sem­ble qu’ils aient décidé de leur déclar­er la guerre », se plaint l’article.

Inter­rogée par le jour­nal sur cette affaire, Sidonie Dumas, patronne de Gau­mont, s’est con­tentée de plain­dre un ciné­ma français mal­mené « à tort » par la presse. « Les arti­cles sont trop général­istes : tous les scé­nar­istes sont mau­vais, les acteurs trop payés, le ciné­ma trop financé. Le ciné­ma est un bouc émis­saire », a‑t-elle estimé, voy­ant là un « mal très français ». « Gau­mont ne s’op­posera jamais à des cri­tiques néga­tives » à con­di­tion que « les arti­cles soient argu­men­tés », a‑t-elle conclu.

Crédit pho­to : awot­tawa via SXC (cc)