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Arte censure un documentaire sur l’antisémitisme des banlieues et de la gauche

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7 juin 2017

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Arte censure un documentaire sur l’antisémitisme des banlieues et de la gauche

Arte censure un documentaire sur l’antisémitisme des banlieues et de la gauche

Temps de lecture : 2 minutes

Quand il n’est pas d’« extrême-droite » (où il a quasiment disparu), l’antisémitisme intéresse peu les médias et les instances « antiracistes ». Arte vient d’en faire à nouveau la démonstration en censurant un documentaire accusé de mettre trop en avant la haine anti-juive venue de la banlieue immigrée et de la gauche antisioniste.

« Un peu­ple élu et mis à part : l’an­tisémitisme en Europe », film doc­u­men­taire pro­duit et financé par Arte (et porté par le pôle alle­mand de la chaîne), avait pour­tant été autorisé lorsqu’en avril 2015, la con­férence des pro­grammes du groupe, com­posée à par­ité de représen­tants français et alle­mands, avait validé le pro­jet. Mais d’en­trée, cette val­i­da­tion s’é­tait heurtée à l’hos­til­ité d’Arte France, esti­mant que ce con­tenu ne cor­re­spondait pas à la ligne édi­to­ri­ale de la chaîne, rap­porte Causeur.

Pour y remédi­er, les auteurs avaient même accep­té de s’ad­join­dre comme coau­teur Ahmad Man­sour, un psy­cho­logue d’origine arabe israéli­enne exerçant depuis dix ans en Alle­magne, per­son­nal­ité recon­nue out­re-Rhin comme représen­tant un cer­tain « islam des Lumières ». Or s’il a bel et bien accep­té de par­ticiper au pro­jet, c’est en tant que con­seiller, et non coau­teur, son emploi du temps ne lui per­me­t­tant pas de s’in­ve­stir d’avantage.

Pour­tant, même l’ar­rivée de ce « com­mis­saire poli­tique » (et cau­tion morale) n’au­ra pas suf­fit. Le directeur des pro­grammes d’Arte France, Alain Le Diberder, a en effet décidé de ne pas dif­fuser ce doc­u­men­taire de 90 min­utes, écrit et réal­isé par deux cinéastes alle­mands, Joachim Schroed­er et Sophie Hafn­er. Le tout pour des raisons exclu­sive­ment idéologiques. Une affaire qui rap­pelle celle du meurtre de Sarah Hal­i­mi, retraitée juive assas­s­inée par un islamiste juste avant les élec­tions, dont le mobile anti­sémite avait été sci­em­ment caché par les médias et les autorités.

Comme le note Causeur, « sur Arte, la dénon­ci­a­tion de l’antisémitisme se lim­ite à par­ler du nazisme et à met­tre en accu­sa­tion toutes les décli­naisons de l’extrême droite, du FN à Geert Wilders ». Pour ce qui est de l’an­tisémitisme de la gauche anti­sion­iste et des ban­lieues à forte pop­u­la­tion immi­grée, pour­tant le seul qui tue aujourd’hui, il fau­dra repass­er. Et dire que ce sont les mêmes qui con­spuent la collaboration…

Voir aussi : Arte, infographie

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