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Aides à la presse : Minute pointe l’erreur de Fleur Pellerin

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12 novembre 2015

Temps de lecture : 2 minutes
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Aides à la presse : Minute pointe l’erreur de Fleur Pellerin

Temps de lecture : 2 minutes

Oh la belle boulette ! Théoriquement exclu, au même titre que Valeurs Actuelles et Rivarol, des aides à la presse sur décision de Fleur Pellerin, Minute révèle dans sa dernière édition la grosse erreur commise par la ministre.

En effet, d’après le décret pub­lié le 6 novem­bre dernier, aucun titre ayant été con­damné, dans les 5 ans, pour « inci­ta­tion à la haine ou à la vio­lence » ne peut être éli­gi­ble aux aides à la presse. L’oc­ca­sion pour le gou­verne­ment d’é­ten­dre ses aides aux mag­a­zines tout en exclu­ant la « presse qui pense mal ».

Sauf que… « Être min­istre, c’est un méti­er. Être censeur aus­si », note Minute. Pour l’heb­do­madaire, les ser­vices de la min­istre de la Cul­ture, out­re leur faible con­cep­tion de la lib­erté d’ex­pres­sion, sont égale­ment « nuls en droit ».

L’ar­ti­cle 9 du texte pro­mul­gué à toute hâte explique : « Aucune aide ne peut être ver­sée aux pub­li­ca­tions : a) Dont le con­tenu a don­né lieu à une con­damna­tion du directeur de la pub­li­ca­tion dev­enue défini­tive au cours des cinq années précé­dant la demande d’aide, en appli­ca­tion des arti­cles 24 ou 24 bis de la loi du 29 juil­let 1881 sur la lib­erté de la presse. »

Oui mais voilà… « Le droit est com­plexe et la loi sur la presse l’est plus encore », ricane Minute avant de rap­pel­er que, « si le directeur de pub­li­ca­tion de Minute a bien été con­damné pour la cou­ver­ture sur Chris­tiane Taubi­ra, il l’a été sur la base de l’article 33 de la loi du 29 juil­let 1881 et non sur celle des arti­cles 24 ou 24 bis ! Or l’article 33 n’est pas cité dans le décret… Oups la boulette ! »

Voilà qui risque de faire grin­cer bien des dents au min­istère, d’au­tant que le jour­nal estime qu’il y a d’autres erreurs. « Le feuil­leton de l’aide publique à « Minute » (et à nos con­frères) ne fait que com­mencer… », con­clut l’ar­ti­cle. De quoi nous promet­tre de belles batailles juridiques.

Crédit pho­to : AcuaLit­té via Flickr (cc)